Bonsoir Jason
Si je disais que certains nous oppriment (pendant que nous n’opprimons personne) ces oppresseurs que je désigne devraient éventuellement considérer mes propos.
Or je dis que nous nous opprimons mutuellement, que j’opprime mon voisin et qu’il m’opprime ; que j’opprime ma mère et qu’elle m’opprime ; que j’opprime mon chien et qu’il m’opprime, que j’opprime le Président et qu’il m’opprime.
Pourquoi les traders de la City devraient-ils plus que d’autre gaffer à mes propos ?
Toutes les oppressions ne sont pas pécuniaires, très loin de là.
Les pires des oppressions ne sont pas pécuniaires
Soyons clairs et honnêtes.
A partir de 1789, le moindre gueux a commencé à envisager de devenir prince.
Chacun n’y a pas réussi, c’est entendu.
Mais chacun s’y efforce constamment.
Et devenir prince signifie, d’une manière ou d’une autre, imposer sa volonté (née d’une coagulation à soi, jamais de soi-seul) à quelque masse.
Le pire c’est que nous avons tous visé le pire de la dimension de prince. Car un prince de jus sanguinis d’autrefois avait tout de même un paquet d’obligations y compris envers ses gueux. De nos jours, chacun de nous cherche à devenir un prince à pouvoirs mais sans devoirs.
L’idée centrale c’est que depuis 1789, chacun cherche à choisir ses responsabilités.
Ce qui est très déniant de nos responsabilités fatales.
De nos jours, personne n’accepte d’être un fautif de quoi que ce soit. (Comme Vatel avait considéré l’être)
Or il y a des fautes, il y a des échecs. Partout.
Alors chacun s’empresse d’en accabler un autre en responsabilité.
C’est par ce jeu des accusations que nous nous opprimons mutuellement.