Cher laloicestlaloi, merci de cette position ouverte et médiane que je salue pour l’esprit de conciliation qui l’inspire de façon manifeste.
Je souscrirai sans réserve à votre proposition si le problème n’était que terminologique, et si l’adoption d’un voable spécifique à l’insitution civile était de nature à rassembler un consensus plus grand que celui qui se dessine légitimement pour le mariage « pour tous ».
Toutefois, j’observe que votre proposition conduit à ce que toutes les personnes dont l’union n’a pas été consacrée par un mariage religieux, soit par conviction soit à la suite d’un interdit religieux comme le remariage des personnes divorcées, pour certaines croyances, devront perdre la qualité de « personnes mariées ». Je doute qu’elles l’acceptent, à supposer même que cela ne change rien à leur statut juridique. Les gens sont manifestement plus attaché aux termes qu’au contenu et au sens des termes, et il n’y a pas de raison que cet attachement soit moins légitime de la part des athées que de la part des croyants.
Votre remède risque donc de s’avérer moins consensuel encore que le mal, et de raviver des anticléricalismes (primaires ou non) qui vous répondraient à raison que les clergés ne sont pas propriétaires des notions comme le mariage, et que la collectivité n’a pas à leur en céder l’usage exclusif.
Je vous invite nénanmoins à conserver cet état d’esprit et vous soutiens inconditionnellement dans votre recherche de solutions modérées.
Bien à vous,
L’Ankoù