@ sleeping-zombie :

Il ne s’agit pas de mépris, mais du droit de dire que tout ne se vaut pas.
Un Aimé Jacquet classé 64e en nous ayant fait remporter une coupe du monde de football ne s’est cantonné qu’à ça. Peut-être que pour une majorité de Français le football est plus important que tout le reste, mais je pense que Rousseau (classé quant à lui 71e) ou Descartes (qui n’est même pas présent dans ce classement) ont abordé des choses qui vont bien au-delà du football, de la chanson ou même du cinéma, des choses réellement universelles, bien plus importantes, bien plus pérennes... et plus difficiles d’accès également et c’est ça qui dérange. Et que me répondrez-vous, que ce n’est que mon avis ? Le cas échéant, c’est là que s’opère ma critique :
C’est à force de considérer que tout se vaut qu’on en vient à ne plus appréhender les choses que sous le couvert de la quantité de gens qui s’y intéressent, sans autre jugement de valeur. C’est alors un boulevard offert au marché, aux capitalistes sans âme qui, non content de vendre de la merde à ceux qui aiment la merde finissent par ne plus vendre que ça.

Si je discrimine entre les choses à connaître, celles qui sont secondaires, voire les futiles, c’est parce que c’est le seul moyen de permettre à des œuvres exigeantes de surnager dans l’océan du consumérisme. Et j’invite chacun à en faire autant, à se demander réellement ce qui a de l’importance, ce qui suscite le questionnement, la remise en question, et ce qui n’est QUE du divertissement momentané.
Je ne prétends pas que Pascal vaut mieux que David Douillet parce que je m’intéresse à Pascal et pas à David Douillet. Je m’intéresse à Pascal parce qu’il s’adresse à chaque homme, de tous temps et en tous lieux, même à ceux qui ne s’intéressent pas à lui, pas uniquement aux fans de sport.