Tout cet article et sa défense repose sur le dogme que la structure des richesses d’une société doit être pyramidale.
Or, l’ utilité d’une société serait de réaliser une répartition des richesses et des progrès qui soit par exemple ronde et s’élève continuellement.
Autre remarque : aujourd’hui, nous sommes dans cette pyramide. Mais puisqu’il est l’heure de faire un effort collectif (nous sommes en crise, n’est-ce pas ?), qu’y a-t-il d’anormal, plutôt que de garantir que le sommet continue à monter, de considérer que ce sommet se stabilise ou redescende un peu le temps de remédier à la crise ? Vouloir résorber la crise sans remettre en question la progression de richesse des plus riches a-t-il une autre utilité que précisément lutter coute que coute pour maintenir la pauvreté ?
Est-il inconcevable d’imaginer que cette répartition pyramidale arrive au bout de ce qu’elle peut apporter ?
Alors taxer à 75% ou plus ou moins, là n’est pas la question.
La question est de répartir équitablement un effort nécessaire à sauver un système.
Après tout, c’est aux plus riches que bénéficie ce système et cette crise. S’ils sont trop bornés pour comprendre qu’il ne suffit plus d’élargir leur champ de prédation, alors malheur à nous tous, nous devrons passer par les heures sombres d’une évolution par rupture violente qu’on nome révolution. Qu’adviendra-t-il ensuite ? Nul ne le sait, mais ce n’est pas tant l’espoir du lendemain qui chante que le refus de l’injustice qui dure qui déclenche les chaos.
Alors que les taxes, 74% ou 76%, c’est une façon soft de faire évoluer doucement le système vers plus de justice sans le remettre en cause, juste en réglant un paramètre.
Si j’étais riche, je n’hésiterait pas une seconde.