Un accord a été passé avec des écoles confessionnelles (catholiques, pour la très grande majorité au moins) ; on ne peut donc pas leur interdire de proposer une enseignement religieux (ou une catéchèse) dans leurs locaux. Il me semble qu’on ne peut pas empêcher non plus, et cela dans les écoles publiques aussi, que de grands élèves (Terminale ? Première ?), dans le cadre d’un cours de philosophie ou de SVT, par exemple, discutent avec leur professeur de certaines questions actuelles, et l’homosexualité ou le mariage homosexuel en font partie. Oui le professeur doit se montrer respectueux des jeunes qu’il a en face de lui. Il doit amener à réfléchir et non faire de la propagande pour telle ou telle thèse, d’accord. Mais faut-il souhaiter qu’il se taise toujours sur les questions essentielles humainement. Un cours n’est pas une discussion de café, d’accord, mais faut-il que la vie en soit exclue, qu’on laisse entendre aux élèves que ce qu’on étudie à l’école n’est d’aucun intérêt pour la vie ?
Ceci dit, le responsable de l’enseignement catholique a, je pense, multiplié les maladresses, à moins qu’il ne s’agisse d’une volonté délibérée de provoquer le conflit : que les discussions se fassent naturellement, à l’occasion de questions d’élèves, je ne pense pas que le ministre puisse ni même veuille l’interdire. Mais pourquoi écrire à ce sujet à tous les directeurs et vouloir que les débats soient institués ? Pourquoi citer par exemple les collèges, alors que l’âge des élèves concernés ne me semble pas adéquat pour ce type de discussion ?