Démosthène, Jean-Luc a été mauvais tel que je l’ai vu ; c’est ce qui nous importe et nous fait de la peine. Cahuzac ? C’était pire, mais le défi était bien d’être à la hauteur de l’enjeu, et plus encore, le meilleur. Jean-Luc a ouvert, bien malgré lui évidemment, un boulevard à ses ennemis, mais il a aussi, je le crains presque à chaque fois, perdu du crédit auprès de beaucoup d’autres personnes pourtant bien disposées à l’égard de l’éco-socialisme dont il est le porte-parole. Quel drame d’imaginer tous ceux qui l’auront rangé dans le « tous pourris » après ce pugilat télévisé (je sais, on m’opposera "tous ceux qui l’ont découvert positivement). Je pense même que la question de sa légitimité persiste pour nombre de ses partisans, et ça c’est réellement préoccupant.
Chacun de nous est régulièrement remis en question dans son existence, de manière souvent hyper brutale (emploi, vie affective, santé etc) : - Jean-Luc, tu participes de cette même condition humaine, tu le dis, tu le sais. Nous sommes si nombreux à l’apprécier, à croire dur comme fer en les changements de société radicaux dont il se fait le porte-parole, qu’il n’a pas, si j’ose dire, la liberté de nous décevoir. Je voudrais qu’il nous entende nous aussi, ses fidèles partisans. Jean-Luc, toi aussi tu dois évoluer. Pas comme un ailier gauche maladroit parfois et que son entraîneur morigène, mais comme le politicien visionnaire que nous avons souvent rencontré, en qui nous mettons réellement nos espoirs et notre confiance, mais bien entendu au profit de la collectivité tout entière. Pour tout dire, il y a une chose que je ne conçois toujours pas : si lutte des classes il y a, n’en doutons pas, la conception même d’ennemis entre gens du peuple de sensibilités différentes me semble presque inconcevable. C’est un foutu mysanthrope qui tente de s’en convainvre...