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Commentaire de Christian Labrune

sur L'épiphanie de la méchanceté


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Christian Labrune Christian Labrune 8 janvier 2013 23:48

« Dois-je comprendre que vous ne niez aucune de mes assertions, mais que vous trouvez regrettable que j’attire l’attention sur cette situation ? Pourquoi parler d’apocalypse nucléaire quand la crise pourrait se régler de quelques traits de plume redistribuant la richesse ?

@Pierre JC Allard

Je n’ai jamais pensé que je vivais dans le meilleur des mondes et je souscris bien volontiers à vos constatations assez désespérantes. Qui ne souhaiterait, effectivement, qu’on puisse redistribuer les richesses en fonction des besoins, et qu’on finisse par s’affranchir d’une loi naturelle détestable qui voudrait que les gros mangent les petits, comme dans le règne animal ? Ce qui me gêne, c’est cette notion de méchanceté, qui renvoie à un moralisme très peu opérant en politique. J’observe que les pauvres, lorsque le hasard leur permet de devenir riches, sont quelquefois bien plus féroces avec la pauvreté que les »héritiers". L’exemple actuel de tel acteur parti de rien qui préfère désormais confier sa fortune à un régime des plus pourris en est quand même un exemple des plus éclairants. Les penseurs du politique les plus sérieux et les moins dangereux ont toujours été ceux qui espéraient trouver un système capable de s’accommoder au mieux, et dans l’intérêt de la res publica, des vices particuliers. C’est Adam Smith observant qu’il y a un moyen de conjuguer les égoïsmes qui permettrait un progrès global, ou Montesquieu qui juge la monarchie supérieure à tout autre régime parce que son ressort est l’inépuisable vanité humaine, qui est une forme de sottise, mais partout présente. A tout prendre, et sans les admirer outre mesure, bien évidemment - tout cela est si loin !- je trouve qu’ils auront été moins dangereux dans l’histoire que les sectateurs, à la Rousseau, d’une Vertu obligatoire qui aura généré bien des fois la terreur et assassiné froidement quelquefois des gens qui n’étaient pas nécessairement les pires. 


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