@ sydne93, quand Disneyland c’est installé à Marne la Vallée, cela n’a pas choqué les sociaios de l’époque ?
En janvier 1984, lors d’un voyage aux États-Unis d’Édith Cresson, alors ministre du Commerce extérieur et du Tourisme, son chef de cabinet, Patrick Subremon, introduit par Charles de Chambrun qui fut ministre du Commerce extérieur de Charles de Gaulle,
rencontre un des plus importants promoteurs immobiliers américains, qui
lors d’un déjeuner dans un club privé, s’enquiert de la situation
politique et sociale de la France, s’inquiétant de « la révolution
permanente », des « défilés syndicaux » et de son « administration
tentaculaire ».
Un symbole ambigu
La création du parc en 1992
– et son annonce quelques années plus tôt – avait suscité beaucoup
d’espérances dans une France touchée par le chômage. Mais peu à peu, il
est devenu le symbole, pour l’opinion publique, du management à
l’américaine, étant souvent assimilé aux conditions de travail
difficiles, à la précarité, aux faibles salaires et à un dialogue social
qui laisserait à désirer. En 1998,
le parc a d’ailleurs connu une de ses premières grèves d’importance. Le
resort reste néanmoins depuis son ouverture la première destination
touristique d’Europe et dépasse les quinze millions de visites par an23.
Critiques sur les termes de l’accord et impact économique
Parmi les principales critiques, à l’ouverture, sur les termes de l’accord entre l’État français et Disney, on peut citer28 :
Le coût pour l’État
Il s’est élevé à :
- un milliard de FRF pour la prise en charge des infrastructures périphériques jugées nécessaires par Disney ;
- un milliard de FRF pour la gare du RER. Si la fréquentation ne
répond pas aux prévisions, Disney s’engage uniquement à verser une
indemnité destinée à financer la promotion du parc ;
- un milliard de FRF de subvention indirecte sous forme de baisse sur le taux du prêt consenti par la Caisse des dépôts et consignations.
Cependant, ces subventions à l’implantation ont été amorties en
quelques années seulement grâce aux rentrées de TVA que le parc
d’attraction a générées, notamment du fait de visiteurs étrangers.
La remise en cause du droit public
Un statut juridique particulier a été accordé au parc : la convention
liant la France à Disney prévoit que, en cas de litige entre les
parties, les tribunaux administratifs ne seront pas compétents. Les
Américains estimaient que le Conseil d’État étant une structure
étatique, il ne pourrait pas être indépendant et serait à la fois juge
et partie. Il a donc été convenu que, dans ce cas, une procédure
d’arbitrage international serait mise en place, comme si la France et
Euro Disney étaient des entités de même rang. Il a donc fallu voter un
texte particulier en ce sens..
Et là Jaurès n’a pas été mis au piloris par Rocard ?