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Commentaire de soi même

sur Ils ont tué Jaurès


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soi même 9 janvier 2013 01:29

@ sydne93, quand Disneyland c’est installé à Marne la Vallée, cela n’a pas choqué les sociaios de l’époque ?

En janvier 1984, lors d’un voyage aux États-Unis d’Édith Cresson, alors ministre du Commerce extérieur et du Tourisme, son chef de cabinet, Patrick Subremon, introduit par Charles de Chambrun qui fut ministre du Commerce extérieur de Charles de Gaulle, rencontre un des plus importants promoteurs immobiliers américains, qui lors d’un déjeuner dans un club privé, s’enquiert de la situation politique et sociale de la France, s’inquiétant de « la révolution permanente », des « défilés syndicaux » et de son « administration tentaculaire ».

Un symbole ambigu

La création du parc en 1992 – et son annonce quelques années plus tôt – avait suscité beaucoup d’espérances dans une France touchée par le chômage. Mais peu à peu, il est devenu le symbole, pour l’opinion publique, du management à l’américaine, étant souvent assimilé aux conditions de travail difficiles, à la précarité, aux faibles salaires et à un dialogue social qui laisserait à désirer. En 1998, le parc a d’ailleurs connu une de ses premières grèves d’importance. Le resort reste néanmoins depuis son ouverture la première destination touristique d’Europe et dépasse les quinze millions de visites par an23.

Critiques sur les termes de l’accord et impact économique

Parmi les principales critiques, à l’ouverture, sur les termes de l’accord entre l’État français et Disney, on peut citer28 :

Le coût pour l’État

Il s’est élevé à :

  • un milliard de FRF pour la prise en charge des infrastructures périphériques jugées nécessaires par Disney ;
  • un milliard de FRF pour la gare du RER. Si la fréquentation ne répond pas aux prévisions, Disney s’engage uniquement à verser une indemnité destinée à financer la promotion du parc ;
  • un milliard de FRF de subvention indirecte sous forme de baisse sur le taux du prêt consenti par la Caisse des dépôts et consignations.

Cependant, ces subventions à l’implantation ont été amorties en quelques années seulement grâce aux rentrées de TVA que le parc d’attraction a générées, notamment du fait de visiteurs étrangers.

La remise en cause du droit public

Un statut juridique particulier a été accordé au parc : la convention liant la France à Disney prévoit que, en cas de litige entre les parties, les tribunaux administratifs ne seront pas compétents. Les Américains estimaient que le Conseil d’État étant une structure étatique, il ne pourrait pas être indépendant et serait à la fois juge et partie. Il a donc été convenu que, dans ce cas, une procédure d’arbitrage international serait mise en place, comme si la France et Euro Disney étaient des entités de même rang. Il a donc fallu voter un texte particulier en ce sens..

Et là Jaurès n’a pas été mis au piloris par Rocard ?


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