Je persiste et signe.
Le cas que vous évoquez est absolument sans équivoque : il s’agit d’un abus patent de la part d’un employeur. Il y a la justice pour cela et tant mieux. Il n’illustre pas ce qui ne va pas entre employeurs et salariés.
Les syndicats assimilent la flexibilité avec le contournement des lois et l’exploitation de la main-d’oeuvre, et les employeurs avec la possibilité de pouvoir embaucher et licencier plus facilement, c’est un dialogue de sourds. On ne parle pas de la même chose.
Un patron accablé de dettes et un patron abusif, ce n’est pas du tout la même chose !
Un employeur qui connait des difficultés financières ou dont un salarié ne donne pas satisfaction (et il y en a des mauvais salariés, comme il y a des employeurs abusifs !) devrait pouvoir se séparer d’un trop-plein sans être assigné aux prudhommes dans 2 cas sur 3 - et être condamné la plupart du temps à des indemnités qui vont enfoncer encore plus son entreprise et menacer le reste des employés - c’est un cercle vicieux !
En revanche, un salarié licencié doit pouvoir bénéficier d’un accompagnement sérieux et efficace pour retrouver un travail et d’un revenu garanti par notre système social, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui !
A mon avis, en voulant tout mettre sur le dos des petits patrons, on se trompe de cible et on aggrave la situation. Le véritable problème, ce sont les banques et les grands donneurs d’ordre, tentaculaires, fraudeurs, opportunistes, installés ailleurs pour la plupart, qui étranglent le pays. Ce sont eux qui doivent être muselés.