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Commentaire de arzi77

sur Cahuzac et la solitude de Mélenchon


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arzi77 arzi77 9 janvier 2013 17:42

Je n’ai que du mépris pour l’enfumage auquel se livrent Cahuzac et ses semblables. Voici quelques commentaires pour le combattre... et pour éclairer certains sujets mystérieux qui servent à égarer l’opinion :

- En 2012, certains emprunts à court terme
ont pu bénéficier d’un taux né-ga-tif ! (Alors que la signature de notre pays venait de perdre son « triple A » chez Standard & Poors).
Ce paradoxe s’explique ainsi : les banques sont soupçonnées d’avoir dissimulé une large part de leurs turpitudes... Ces "aveux incomplets"... entrainent la persistance du risque dit ’’systémique’’, (c à d. une faillite bancaire entrainant une cascade de faillites bancaires).
De la sorte, l’afflux de capitaux, (en provenance de Grèce, Espagne ou ailleurs), était tel que les détenteurs ont préféré "payer pour mettre leur pognon en sécurité"... c a d qu’en dépit de la perte du triple A, les obligations souveraines françaises étaient jugées plus sures que les dépôts en banque.

- Cette « curiosité... » n’est pas vraiment un signe de confiance dans la solidité de nos finances publiques, mais une traduction de la méfiance que peut inspirer le système bancaire actuel, à réserves fractionnaires, (c à d. en état permanent de cessation de paiement, si tous les créanciers/déposants réclament leur fric en même temps).
En outre, compte tenu de la dérégulation depuis 20 ans, nous avons des « banques mixtes », (sans plus de séparation entre activités de marché et garde des dépôts !) Elles sont libres de jouer à la roulette, (russe...), avec notre pognon !
Ainsi, la lutte contre l’insécurité permet tous les abus en matière de droits humains, mais laisse totalement indifférent le ministère des Finances, qui vient de pondre un projet de loi pour réformer le secteur bancaire encore plus inodore, hélas, que celui que prépare Bruxelles (voir ce superbe boulot sur le blog d’Alain Grandjean :
http://alaingrandjean.fr )

- Le fait que les 200 milliards empruntés en 2012 (voir la fin de ce communiqué AFT :
http://www.aft.gouv.fr/articles/programme-indicatif-de-financement-de-l-etat-pour-2013_10721.html ), aient pu bénéficier de taux d’intérêt historiquement bas, ne doit pas cacher que, sur le reste de la dette de l’État, (faute de mieux, je l’évalue à  1200 milliards, hors collectivités & Sécu), le taux moyen restera proche de 3,6% en 2013.
En effet, même après la révision du montant des intérêts à verser en 2013, (de 49 à 47 milliards), ce taux moyen, (sur la part de la dette contractée avant le 31 déc 2011), peut être estimé à 3,6 %, au lieu de 3,4% sur l’ensemble de la dette de l’État, (soit bien plus que le taux de 1% sur les 1000 milliards prêtés directement par la BCE à 500 banques dont certaines sont moins solvables que l’Espagne ou l’Italie).
Ainsi, le poids de la dette dans le PIB augmente 5, 10, ou 20 fois plus vite que l’activité économique, avec une aggravation inéluctable du ratio dette /PIB, celui que prennent en considération les financiers, même s’il n’a pas beaucoup de sens.

- Il ne faut pas mélanger, je crois, les 1000 milliards de prêts directs aux banques avec les « OMT » (Outright Monetary Transactions, le nouveau programme « d’assouplissement quantitatif » proposé début septembre par la BCE).
En effet, il s’agit de transactions monétaires directes auprès des États périphériques de la zone euro, à la condition qu’ils acceptent les « conditionalités » du FESF et du MEF... c a d en clair, la baisse de l’espérance de vie de leurs populations !
Cette prétendue « solidarité », (des banquiers entre eux...), disqualifie l’UE de Lisbonne, qui ose prétendre qu’elle améliore le sort des européens !
Il serait juste que les responsables de cette infamie soient traduits devant un futur « Tribunal des fauteurs de trouble » comme le proposent les Attac d’Europe !

- En 2012, les USA" ont décidé un ’’QE 3’’ permanent (Quantitative Easing No 3), à hauteur de 480 milliards /an, et aussi longtemps que nécessaire  ! Cet usage de la « planche à billets » dépasse 3% du PIB US. Si la BCE en usait de même, cela représenterait 300 milliards /an pour les 17 pays de l’Eurozone, (près de 3 fois le budget de l’UE !) Ce montant colossal est à rapprocher du cout moyen annuel de leur dette publique (qui dépasse 7000 milliards pour les 17).


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