Pour ceux qui nient l’existence du système bancaire à réserves fractionnaires, ou croient dur comme fer que les banques ne créent pas de monnaie, (notamment parce que les règles de la comptabilité s’y opposeraient), voir ce document Natixis du 6 mai 2009 : monnaie.wikispaces.com/file/view/Natixis022009.pdf C’est une banque qui écrit page 5 :
« Alors que les banques européennes génèrent habituellement 4800 euros à partir de 1000 euros de monnaie banque centrale (multiplicateur moyen de 4,8), la capacité de création monétaire des banques est tombée à 3500 euros depuis Lehman (graphique 10), ce qui traduit non seulement la hausse des réservesvolontaires auprès de la banque centrale, mais aussi une plus forte propension desagents privés à détenir de la monnaie fiduciaire (graphique 11), signe de défiance. »
Bel effort pour vêtir de probité candide et de lin blanc l’activité des banques ! Cependant, citer le rapport Pauget, ancien patron du Crédit Agricole, (à la rémunération tres confortable), ne semble guère convaincant ! Surtout, la part des profits du CAC40 réalisée par les banques est de l’ordre de 50% du total... versus moins de 10% dans les années 60 ! Le surcoût de la dette publique, par rapport au taux de 1% offert par la BCE aux banques commerciales, dépasse 2 points de PIB, soit plus de 30 milliards/an, de quoi financer plus d’un million d’emplois publics ! (car plus de 40% de la masse salariale sont sources de cotisations, d’impôts, et de TVA). Voir aussi :
Je
n’ai que du mépris pour l’enfumage auquel se livrent Cahuzac et ses
semblables. Voici quelques commentaires pour le combattre... et pour
éclairer certains sujets mystérieux qui servent à égarer l’opinion :
- En 2012, certains emprunts à court terme ont
pu bénéficier d’un taux né-ga-tif ! (Alors que la signature de notre
pays venait de perdre son « triple A » chez Standard & Poors). Ce
paradoxe s’explique ainsi : les banques sont soupçonnées d’avoir
dissimulé une large part de leurs turpitudes... Ces "aveux
incomplets"... entrainent la persistance du risque dit ’’systémique’’, (c à
d. une faillite bancaire entrainant une cascade de faillites bancaires). De
la sorte, l’afflux de capitaux, (en provenance de Grèce, Espagne ou
ailleurs), était tel que les détenteurs ont préféré "payer pour mettre
leur pognon en sécurité"... c a d qu’en dépit de la perte du triple A,
les obligations souveraines françaises étaient jugées plus sures que les
dépôts en banque.
-
Cette « curiosité... » n’est pas vraiment un signe de confiance dans la
solidité de nos finances publiques, mais une traduction de la méfiance
que peut inspirer le système bancaire actuel, à réserves fractionnaires,
(c à d. en état permanent de cessation de paiement, si tous les
créanciers/déposants réclament leur fric en même temps). En
outre, compte tenu de la dérégulation depuis 20 ans, nous avons des
« banques mixtes », (sans plus de séparation entre activités de marché et
garde des dépôts !) Elles sont libres de jouer à la roulette,
(russe...), avec notre pognon ! Ainsi,
la lutte contre l’insécurité permet tous les abus en matière de droits
humains, mais laisse totalement indifférent le ministère des Finances,
qui vient de pondre un projet de loi pour réformer le secteur bancaire
encore plus inodore, hélas, que celui que prépare Bruxelles (voir ce
superbe boulot sur le blog d’Alain Grandjean : http://alaingrandjean.fr )
- Le fait que les 200 milliards empruntés en 2012 (voir la fin de ce communiqué AFT : http://www.aft.gouv.fr/articles/programme-indicatif-de-financement-de-l-etat-pour-2013_10721.html
), aient pu bénéficier de taux d’intérêt historiquement bas, ne doit pas cacher
que, sur le reste de la dette de l’État, (faute de mieux, je l’évalue à
1200 milliards, hors collectivités & Sécu), le taux moyen restera
proche de 3,6% en 2013. En
effet, même après la révision du montant des intérêts à verser en 2013,
(de 49 à 47 milliards), ce taux moyen, (sur la part de la dette
contractée avant le 31 déc 2011), peut être estimé à 3,6 %, au lieu de
3,4% sur l’ensemble de la dette de l’État, (soit bien plus que le taux
de 1% sur les 1000 milliards prêtés directement par la BCE à 500
banques dont certaines sont moins solvables que l’Espagne ou l’Italie). Ainsi,
le poids de la dette dans le PIB augmente 5, 10, ou 20 fois plus vite
que l’activité économique, avec une aggravation inéluctable du ratio
dette /PIB, celui que prennent en considération les financiers, même
s’il n’a pas beaucoup de sens.
-
Il ne faut pas mélanger, je crois, les 1000 milliards de prêts directs
aux banques avec les « OMT » (Outright Monetary Transactions, le nouveau
programme « d’assouplissement quantitatif » proposé début septembre par la
BCE). En
effet, il s’agit de transactions monétaires directes auprès des États
périphériques de la zone euro, à la condition qu’ils acceptent les
« conditionalités » du FESF et du MEF... c a d en clair, la baisse de
l’espérance de vie de leurs populations ! Cette
prétendue « solidarité », (des banquiers entre eux...), disqualifie l’UE
de Lisbonne, qui ose prétendre qu’elle améliore le sort des européens ! Il
serait juste que les responsables de cette infamie soient traduits
devant un futur « Tribunal des fauteurs de trouble » comme le proposent
les Attac d’Europe !
-
En 2012, les USA" ont décidé un ’’QE 3’’ permanent (Quantitative Easing
No 3), à hauteur de 480 milliards /an, et aussi longtemps que nécessaire
! Cet usage de la « planche à billets » dépasse 3% du PIB US. Si la BCE
en usait de même, cela représenterait 300 milliards /an pour les 17
pays de l’Eurozone, (près de 3 fois le budget de l’UE !) Ce montant
colossal est à rapprocher du cout moyen annuel de leur dette publique
(qui dépasse 7000 milliards pour les 17).
Certes... le ton pamphlétaire
est roboratif... certes, le titre est accrocheur... mais tout cela
reste un peu confus, sinon incompréhensible... du moins pour un non Québecois !
On lit jusqu’à la fin... mais on
ne sait toujours pas « pour quoi dire » ... Jean Charest a haussé le ton ! Qui donc a déclaré « Ne touchez pas a nos enfants, Manants ! » ?
Jean Charest ? Robert Bibeau ? Merci de m’éclairer ! Mis à part que, selon une tradition bien établie, un gvnt de droite tape sur sa jeunesse... tout cela reste un peu mystérieux !
Un grand mérite d’une initiative que je soutiens, (Le 123, ça suffit !« ), est d’informer ceux nos concitoyens qui galèrent, (ils sont, hélas, les plus nombreux...), et d’attirer leur attention sur une des »causes premières« de leur aliénation !
Bien entendu, le caractère facultatif du »Sévice de la dette" est soigneusement dissimulé par les partis et les médias dominants, de sorte que cette dépense improductive, (qui ne sert qu’à enrichir les plus riches, en UE et hors de l’UE), n’est pas assez denoncée, et que la possibilité et l’opportunité d’y mettre un terme... ne sont jamais débattues !
La première condition de l’émancipation, c’est de ne pas ignorer les causes de l’oppression !