Non, je n’ai jamais eu le plaisir de rencontrer Pierre Carles. En revanche, concédez que d’entrée, vous placez une valeur de jugement sur une personnalité politique qui est citée avec d’autres, notamment Jacques Nikonoff que l’on accusera difficilement d’être un type d’extrême droite, (déjà que pour Asselineau, cette accusation est fallacieuse).

Si donc vous croisez Pierre Carles et que vous souhaitez lui demander un avis honnête, demandez lui simplement si peu importe les convictions politiques de chacun, et ce que l’on peut penser de la personnalité, du parcours ou des idées d’un intellectuel, il faudrait malgré tout limiter la liberté d’expression à ce qui vous parait sain (en considérant que vous considérez à priori les thèses d’Asselineau comme malsaines).

Dans cette histoire, je me fous d’Asselineau. J’aurais pu citer Thierry Meyssan, censuré depuis qu’il a jeté un pavé sur la version officielle du 11 septembre et qu’il dézingue la propagande de guerre contre la Libye ou la Syrie désormais. J’aurais pu citer Pierre Hilliard qui explique avec Ayméric Chauprade et d’autres géopoliticiens la réalité des institutions et personnes qui s’acharnent à démanteler les États-Nations par leurs réseaux d’influences. J’aurais pu évoquer Etienne Chouard qui réforme totalement notre conception de la Démocratie.

La question n’est pas pour moi de savoir si ce que dit un dissident parait sain ou malsain selon la conception bobo-mondialiste-de goooOOOoche.

La question est de savoir si l’analyse critique d’un sujet très précis ne mérite justement pas que des conférenciers ayant des positions très claires, mais aussi très pointues sur un sujet, puissent avoir le droit à un écho dans les médias. Pour moi, c’est oui. Je ne supporte pas les mondialistes, les européïstes, les capitalistes, et pourtant j’accepte de les écouter lorsqu’ils maitrisent leur sujet et ont des arguments à faire valoir.

De la même façon, j’aimerais qu’en tant que citoyen, que l’on me respecte sans me porter de jugement de valeur, et que l’on m’offre le droit d’être représenté dans les médias, par des intellectuels qui défendent tout ou partiellement des sujets qui me sont chers comme la Souveraineté nationale, la monnaie, la décroissance, etc.

Si la dissidence politique et économique de ce pays (qui encore une fois est très hétéroclite) n’est pas représentée dans les médias du fait des aprioris même de ceux qui dénonceraient le système, alors nous sommes foutus.

En ce sens, je fais confiance à Pierre Carles pour non pas rejoindre les thèses des personnes citées, mais je l’espère considérer qu’ils aient aussi le droit de parler dans les médias, ne serait ce que pour les gens qu’ils représentent.

En tout cas, remerciez le de ma part pour son excellent travail pour chatouiller les chiens de garde et éveiller la population à ce sujet.