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Commentaire de Eddy KHALDI

sur Le privé, une machine de guerre contre l'École publique


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Eddy KHALDI Eddy KHALDI 10 janvier 2013 16:00

Argumentez sur des statistiques précises pas sur des affirmations « café du commerce ».

Voici quelques unes de ces données

Toutes les données reproduites ci-dessous sont extraites du document officiel, « Repères et références statistiques », édition de Septembre 2012

http://cache.media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2012/06/4/DEPP-RERS-2012_224064.pdf

Nombre moyen d’élèves par classe : 2011-2012

Préélémentaire (p41)

Public : 25,8 (+0.1%)

Privé : 27,2 (+0.2%)

Le privé a peu d’écoles exclusivement maternelles pour lesquelles il n’existe pas d’obligation de financement public. Il préfère implanter ses classes maternelles dans des écoles primaires sous contrat afin de les englober dans le forfait communal et obtenir ainsi un financement public. L’enseignement catholique s’intéresse de près aux jardins d’éveil : « Le nouveau contexte ne peut qu’inciter l’Enseignement catholique à imaginer des dispositifs pour rester présent sur la tranche d’âge des 2 ans, et, même à s’intéresser à l’accueil de toute la petite enfance de 3 mois à 3 ans. » « La réduction, voire la suppression, de la scolarisation des enfants de 2 à 3 ans dans des classes sous contrat va perturber de façon importante le recrutement des écoles catholiques. Elle pourrait entraîner la fermeture des classes réservées aux enfants de 2 ans et pourrait provoquer la fermeture de classes dont l’effectif était soutenu, pour une part significative, par l’accueil d’enfants de 2 ans. » (Orientations du Comité national de l’Enseignement catholique pour l’accueil de la petite enfance.) A la rentrée 2011, de nombreuses classes préélémentaires hors contrat sont ainsi, implantées dans des écoles sous contrat.

Le pré-élémentaire privé connaît un succès grandissant auprès des 2 ans, « recrutés » par le privé à hauteur de 22% d’entre eux, contre seulement 12,4% chez les 3 à 6 ans.

La logique du profit primant sur la recherche de qualité, un quart des classes préélémentaires du privé ont plus de 30 élèves, et 6% plus de 35.

Sur l’accueil des 2 ans, le public recule en 2010 de 10%, et le privé de 7.7%.

Primaire (p41)

Public : 22,7 (+0.0%)

Privé : 23,3 (+0.4%)

Le public, du fait de l’obligation scolaire et des contraintes géographiques, totalise près de 4700 soit 9.7% d’écoles à classe unique, contre seulement 148 soit 2.9% dans le privé (p.37) .Pour autant le taux d’encadrement est sensiblement le même alors que l’enseignement public doit répondre a des contraintes géographiques afférentes au service public (zones à faible et fort densité de population).

Le privé est peu implanté dans des zones à faible densité de population. Dans certains départements, il représente moins de 5% de la population scolaire : Alpes de Haute Provence, Haute Saône, Corse du Nord et du Sud, Bas Rhin, Haute Marne, Moselle, Creuse. Il est aussi peu présent, moins de 5% ou à peine plus, dans des départements de banlieues tels que la Seine -et-Marne, la Seine-Saint-Denis, l’Essonne, le Val d’Oise et le Val-de-Marne. Confirmation, que les contraintes géographiques, démographiques et sociales sont évidemment assurées par le seul service public.

Collèges (p43)

Public : 24 (+0.4)

Privé : 25,9 (+0.5)

Le privé compte de nombreuses classes à faibles effectifs, et également, des classes à plus de 30. Le financement du forfait se fait à l’élève. Le public assure là aussi la continuité territoriale et doit répondre à l’intérêt général dans les zones à faible densité de population.

Lycées généraux et technologiques (p41)

Public : 27.2 (+0,4)

Privé : 24,3 (+0.5)

Le gouvernement avait déjà surajouté des moyens pour le privé dans le cadre du plan banlieue. Aujourd’hui, grâce à un amendement de Jean Claude Carle , voté par le Sénat en décembre 2010, à l’heure où l’enseignement public, est frappé par la rigueur, les suppressions de postes exigées dans l’enseignement privé sont encore allégées . Cet amendement a en outre ajouté une surdotation de 4 millions d’euros équivalant à 250 emplois supplémentaires. Au budget 2011, sur 16 000 postes supprimés, 13 767 emplois sont ainsi retirés à l’enseignement public contre seulement 1 633 au privé sous contrat, au lieu des 3 416 attendus, si la règle des 80%-20%, avait été respectée. Ce sont donc près de 2 050 emplois, dont 250 par subvention, qui sont encore illégitimement, voire illégalement, concédés au privé. Nathalie Mons, chercheuse spécialiste des politiques éducatives, nous apprend dans un article paru dans le Monde le 16 juin 2010 qu’entre 2003 et 2009 « 95% (des postes supprimés) ont été prélevés sur le public contre moins de 5% pour le privé. Une proposition nettement en retrait par rapport au poids de ce réseau dans l’éducation française ».

Le différentiel public- privé représente ainsi plusieurs milliers de postes manquants pour le public, sans qu’il soit jamais tenu compte, des contraintes spécifiques qui pèsent sur le seul service public.

Le privé se positionne sur le second degré. La gestion des postes du privé en « équivalent heure » lui permet de transformer 1 poste du 1er degré (27 heures) en un poste et demi de certifié ( 18 heures), opération menée sans aucune transparence.

Lycées professionnels (p41)

Public : 19,0 (-0.1)

Privé : 17.6 (-0.3)

Le différentiel Public-privé s’accroît encore en 2012. Il représente désormais, quelques milliers de postes manquants pour le public pour un taux d’encadrement Public-privé équivalent.

 

Lisez l’ensemble de ce document officiel sur le site du ministère….


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