Bonjour M. di Bella,
L’argument principal que vous avancez c’est l’égalité. Si on donnait au
PACS le même statu et les mêmes droits que le mariage, est-ce que cela vous satisferiez ? On pourrait renommer le PACS Union civile, comme en Allemagne, si cela vous conviendrait mieux. Avec cette terminologie la loi sur le mariage homo en Allemagne a pu passer sans trop de disputes.
Un deuxième argument que vous avancez c’est l’obligation d’accepter les décisions d’un président élu démocratiquement. Or, excusez-moi, mais je ne suis pas votre logique. Voter pour un président ou un parti n’implique pas qu’on est moralement obligé d’approuver tous les projets de ce parti.
Votre condamnations de l’Eglise et des croyants me semble de mauvaise foi (c’est le cas de le dire), car les religions sont toutes contre ce projet, et vous savez bien que c’est normale. Mais c’est loin d’être que l’Eglise qui se manifeste contre votre projet. Aussi de mauvaise foi sont vos remarques sur le clivage droite-gauche, car vous savez bien que le dispute traverse toutes les sensibilités et convictions politiques.
Pour aller vraiment au fond du sujet il faudrait, me semble-t-il, discuter sur l’homosexualité, que personne n’ose faire. La société est allé d’un extrême à l’autre : d’une condamnation générale de l’homosexualité à une approbation indiscutable, sans aucune discussion. Sur la libération des mœurs en général et l’homosexualité en particulier le débat n’avait donc pas lieu, car même si l’homosexualité semble dorénavant avoir gagné ses lettres de noblesse et jouit d’une acception assez générale dans les sociétés occidentales, cette approbation est imposée par le politiquement correct et ne reflet pas forcement l’opinion intime des gens.