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Commentaire de Dwaabala

sur Désormais c'est clair : seul le Front de Gauche peut battre la droite


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Dwaabala Dwaabala 11 janvier 2013 17:14

« renverser en faveur des plus précaires le rapport de force de la lutte des classes »

Petit retour sur la question.

Ce sont les grands historiens bourgeois du XIXe siècle qui ont mis au jour le concept de lutte des classes, Marx et Engels n’en revendiquèrent nullement la paternité, seulement ils le mirent en oeuvre de manière méthodique et éclatante dès Le Manifeste pour expliquer l’histoire « jusqu’à nos jours ».
Ce que le marxisme et à sa suite le léninisme apportèrent de nouveau sur ce terrain, c’est le concept de la dictature du prolétariat, qu’il faudrait tout faire pour oublier alors que nous vivons celle du capital.

Reconnaître l’existence de la lutte des classes aujourd’hui n’a en soi rien de révolutionnaire, ni même de progressiste.

Les constats d’huissier appuyés sur des sondages d’opinion pour la constater ne suffisent pas, même si les militants les plus résolus les agrémentent d’une saine agitation.

Parenthèse à propos de la petite phrase de M. J. Cahuzac
... et de la lutte des classes qui n’existerait pas et qui n’a pour lui jamais existé.

Ou les deux façons possibles de la prendre au sérieux .

Primo. Il s’agit pour cet éminent théoricien, placé devant « un spectre qui hante l’Europe » (« Le Manifeste » rappelons-le commence aussi par : "L’histoire de toute société jusqu’à nos jours n’a été que l’histoire de luttes de classes"), il s’agit d’exorciser ce fameux spectre : « le communisme ».

Deuxième explication. La finance dont il est un larbin de deuxième classe a objectivement gagné la partie, elle a terrassé le travail, en grande partie grâce à la « construction de l’UE » ; comme ce sont toujours les vainqueurs qui réécrivent l’histoire, pour eux le vaincu n’existent évidemment plus. « Vae victis ». Malheur aux vaincus !
 
A nous de choisir, tout en nous rappelant que se réjouir de l’existence, voire de l’exacerbation de la lutte des classes pour essayer de garder le moral envers et contre tout ne suffit absolument pas. Combien ont-ils déjà longuement vécu l’expérience !

Une lutte doit se gagner... en gardant en vue qu’il faut terrasser l’adversaire. Sinon cette fameuse lutte des classes est tout au plus un combat de catch dans lequel des compères amusent le public, quand ils ne font pas appel à un baron pour pimenter le spectacle.

Une lutte sans jamais de victoire à l’horizon ! C’est là que le bât commence à blesser, pardon aux camarades si ces mots donnent l’impression de les prendre pour des ânes.

Et la victoire éventuellement acquise quand même (par le vote ou par l’opération de l’Esprit-Saint) qui devrait être ensuite bec et ongles défendue... Le rêve tourne alors au cauchemar !

Le passé et la théorie livrent quelques enseignements sur la question or, sur ce point précis, il ne s’agit plus du bât, mais carrément des oeillères : c’est tellement plus confortable de ne pas vouloir savoir ou l’on va... pour ne pas avoir à y aller !

Ceci déclaré avec déférence en songeant à un parti résolument « moderne » et pétri de « démocratie interne », mais qui a fait table rase de tout le passé (hors son nom et sa commémoration non moins respectable de la mort de L. Aragon, paix à ses cendres), et de toute théorie.

Par contre ce sont les mânes d’Eugène Pottier qui doivent être troublées devant l’interprétation résolument moderne et démocratique du cinquième vers de son Internationale !

 



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