Pour avoir travaillé comme expert chez Eurostat, puis à la réalisation de différentes études d’impact du Marché Unique, je peux confirmer que l’organisme statistique européen fait peu de cas de la véracité des chiffres comme des résultats issus des données qu’il publie à prix d’or. Le problème est que cet état de fait n’a rien de nouveau. Il perdure depuis le début des années quatre-vingt dix. Déjà à l’époque de Villiers avait publié un ouvrage sur la fraude budgétaire massive régnant au sein des Communautés européennes, dont Eurostat qui s’était fait épinglé en 1999, si je ne m’abuse. Or cela ne change rien. Quels que soient les rapports faisant état des scandales dans la gestion des organismes européens, ceux-ci continuent imperturbablement à poursuivre leur chemin, au gré des différentes équipes dirigeantes qui se succèdent à leur tête. De toute évidence nous avons affaire à une collusion de malfaiteurs dont la seule différence avec les malfrats est qu’ils ont la légalité pour eux et qu’ils peuvent dépenser sans compter parce qu’il leur suffit pour cela d’émettre de la dette qui sera payée ultimement par le contribuable. Et là il s’agit bien de dette publique et non de dette privée, même si a dette est achetée puis recyclée par les acteurs privés du marché.