Gamin, disons à douze treize ans, c’était à la fin des années 60, je me souviens d’un prof qui se scandalisait de notre inculture, en nous montrant les tableaux de Van Gogh.
« J’en reviens pas, mais nous ne connaissez vraiment rien ! Vous êtres vraiment une classe de nuls.... » Nous disait-elle.
J’habitais un petit village, et question culture et musée, nous en étions tous à peu près au même niveau d’infamie. Ce qui faisait que cette agressivité ne nous faisait guère broncher, et nous faisait même sourire bêtement, fiers de cette nullité qui ne nous empêchait guère d’être heureux
Les différences sociales étaient bien peu marquées, et en aucun cas revendiquées. Les parents ne venaient pas chercher leurs petites têtes blondes, à la sortie du collège. Nous ne nous préoccupions que des marques de nos vélos, et nous enkystions dans le jeu des billes.
Aucun de nous ne partait en vacances. En tout cas nul ne s’en vantait.
Il n’en n’est pas de même maintenant.
Certains n’auront que les jeux vidéo pour meubler leur ennui, alors que d’autres auront les séjours linguistiques.
Au jeu des différences sociales, les enfants d’aujourd’hui repèrent largement plus qu’hier, et bien plus tôt, qu’ils ne parlent pas le même langage que d’autres, qu’ils n’auront pas la même vie ; et ce, reprenant un constat mortifère et négatif, car bien sûr, on peut toujours s’en sortir, à condition que l’on ne perde pas confiance en soi.
Je me souviens aussi quelques années plus tard, en troisième, d’un prof lumineux, qui ne nous prenait pas de haut. Son enthousiasme nous laissait parfois silencieux, mais bouche bée d’admiration, nous ne perdions rien, même s’il pouvait douter parfois du sens de l’énergie qu’il développait.
Celui-ci ne se moquait pas de notre inculture de petit bouseux, et même s’en réjouissait, nous disant que l’on avait une sacré chance, d’avoir encore tant à découvrir.
Sans doute la frustration est-elle immense, mais surtout ne lâchez pas avec les troublions.
Les gamins de bourgeois connaissent Léger, Dali, Picasso, et toute la
bande : C’est qu’ils ont été en Espagne au musée du Prado, avec leurs
parents qui ont acheté à la sortie la vidéo.
Je suis un de ces gamins qui rigolent bêtement de vos efforts.
Mais ne lâchez pas !
La scolarité n’aura pas été mon fort.
J’aurais été lâché, ou ai-je lâché le système, avant mes dix huit ans ?
J’ai fait mes écoles ensuite, autant dans la littérature que dans la peinture.
Mais l’ombre, ou le soleil d’un prof ne m’a jamais quitté.
Bonne journée Nabum
13/01 17:25 - C’est Nabum
13/01 16:53 - louviellas
@ C’est Nabum Maintenant, je comprends mieux d’où vous puisez autant de patience. (...)
13/01 11:59 - C’est Nabum
13/01 11:37 - foufouille
tu peut apprendre avec stupeur, pour de vrai, que certains de tes eleves ont de fortes chances (...)
12/01 22:22 - C’est Nabum
Foufouille Je crois que vous dépassé les limites. Dois-je faire un rapport ? Le mépris est ce (...)
12/01 20:54 - foufouille
@nabum tu me pretes ton corps, je t’ecris une tartine ou juste ton bras sale (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération