Les grands syndicats, hors la CFDT et la CGC, ont leur centre
de gravité dans les secteurs public et para-public. La survie du privé, sa « compétitivité »,
n’est pas leur priorité. Jusqu’au jour où le privé ne pourra plus financer l’économie
et l’Etat, et donc les statuts et
retraites avantageux du public et du para-public. Mais nous n’en sommes pas
encore là, il reste encore des vaches à lait en état de payer. Dans le contexte de la mondialisation, que
personne n’envisage de contester radicalement (pas même Mélenchon, quoi qu’il en ait), ces vaches à lait françaises du
privé risquent fort de maigrir, puis disparaître les unes après les autres :
voir la désindustrialisation rapide en cours dans notre pays. C’est peut-être
cet avenir lugubre que la CFDT tente de retarder avec ces concessions au Medef sur
la compétitivité. Certes peu glorieux, régressif, antisocial … Mais si les
apparatchiks CGT/FO issus de la fonction publique font encore les malins sur la
photo, leurs adhérents risquent un jour prochain de faire grise mine. La guerre économique, celle qui fait de vraies victimes, c’est pour nos enfants. Elle
risque de durer. En tant que père de
famille, je le vis comme un malheur. Mais que faire, faire le malin, faire l’autruche ?