La différence n’est pas un problème pour autant qu’on reste dans le cadre des droits de l’homme ! On peut même dans une certaine mesure, la considérer comme une richesse.
La couleur de peau, on s’en fout. Ce n’est qu’une couleur.
Quant aux religions, c’est une tout autre question. Car la religion implique toujours le respect de textes dits sacrés.
Certains tombent doucement en désuétude notamment l’Ancien Testament. Les cathos ont provisoirement oublié (ou fait comme si) que Jésus, ce fantôme de l’histoire est sensé avoir prêché l’Ancien Testament durant son ministère, de 30 à 33 ans ; pour les juifs, il est toujours vivant.
L’intégration génère progressivement un oubli de certains prescrits du Coran ; des hadiths sanguinolents sont considérés comme faibles par certains. Mais on sait que les Salafistes, Wahabites en sont encore aux châtiments corporels, tortures, amputations, décapitations et autres crimes rituels. Pas sûr que ce qui est décrété faible par d’autres le soient également par ces derniers.
Les chrétiens, en particulier leurs prêtres, ont dû avec beaucoup de réticences abandonner leurs moeurs inquisitoriales rendues possibles grâce à leur proximité/complicité avec les monarques de l’Ancien Régime. Mais pour cela, il fallut raccourcir quelques milliers de curés qui s’obstinèrent à refuser la constitution civile du clergé sous la Terreur. Au cours des siècles précédents ils furent eux aussi fort peu tolérants. Rappelons les guerres de religion, l’intolérance qu’elles révélèrent entre deux dogmatismes voisins, le sort fait aux juifs au fil du dernier millénaire, celui réservé aux blasphémateurs (Chevalier de la Barre), aux mécréants (Vanini à qui on arracha la langue et qui fut ensuite étouffé et brûlé)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Giulio_Cesare_Vanini ) , aux sorcières en application d’un verset de l’Ancien Testament :
Exode 22/18 : « Tu ne laisseras point vivre la magicienne ».
Ailleurs, il est écrit que les non-circoncis doivent être exterminés. On finit curieusement par faire le contraire, ce sont les circoncis qui eurent à subir la shoah.
Tout çe qui précède montre à suffisance que ce qui est dangereux, ce sont les textes et leur manipulation barbare autant que consubstantielle aux pouvoirs théocratiques ou qui, subitement, décident de s’appuyer sur ces superstitions d’un autre âge à des fins électoralistes (rappelons nous le récent chanoine du Latran et le pourcentage énorme de cathos qui votèrent Sarko).
Car si les hommes changent, les textes restent et sont toujours susceptibles de réapparaître dans leur acception la plus littérale.
Ce qui importe donc, c’est de rouvrir le dialogue (et de le maintenir ouvert) sur les religions, l’historicité ou non des prophètes, en particulier du Christ et de Mahomet, des principaux (pseudo-) faits relatés : déluge, exode, le timing qui nie la préhistoire, etc ... et cesser de présenter ces écrits comme des réalités incontestables.
Car l’histoire a montré que ces histoires à dormir debout ont fait de tous temps d’énormes dégâts et ont libéré des flots d’hémoglobine à défaut de libérer l’humanité.