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Commentaire de Christian Labrune

sur Pensée coloniale et pensée homophobe


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Christian Labrune Christian Labrune 15 janvier 2013 17:39

Jacques Isnardi,

Je n’ai pas du tout une vision biologique de la société. J’ai toujours considéré, comme Descartes, que l’homme devait se rendre « comme maître et possesseur » d’une nature si prisée par les actuels écolos et leur mouvance, lesquels continuent d’en faire, très stupidement, une instance légitimante. Qu’on fasse en sorte qu’un homosexuel puisse engrosser son petit copain, ça ne me choquerait pas outre mesure, mais dans l’état actuel des choses, ça n’est pas possible et il est totalement absurde de vouloir le nier.

Je mets du reste dans le même sac les homosexuels qui veulent enfanter et les couples stériles qui ne le peuvent pas. Il me paraîtrait philosophiquement essentiel qu’avant de faire tomber dans la sinistre bassine de ce monde où nous pataugeons une nouvelle conscience, de lui demander son avis, et si la perspective de devoir crever dans le siècle qui suivra sa naissance lui conviendra vraiment. Ca n’est pas possible non plus. Pendant des siècles, les enfants sont arrivés au monde un peu par hasard, parce qu’on n’avait pas les moyens d’empêcher ça ou qu’on ne savait pas s’y prendre. Quand ils étaient là, on assumait, on les élevait du mieux qu’on pouvait ; on n’avait pas voulu clairement, avec leur naissance, la mort qui leur pendrait au nez immédiatement.

Je tiens pour un(e) imbécile absolu et un(e) irresponsable (dans la jeunesse, cela peut s’excuser) tout être qui affirme tranquillement avoir « voulu » des enfants. Il y a mieux à faire dans l’existence que cette activité purement animale de la reproduction. Beauvoir et beaucoup d’autres ont dit là-dessus tout ce qu’il était possible d’en penser.

Nous arrivons de toute façon au terme d’un processus évolutif qui a reposé depuis le début sur la reproduction sexuée. Le support de l’intelligence, dans quelques dizaines d’années, ce sera des créatures artificielles interconnectées, des machines conscientes un peu moins bornées que nous autres, misérables « bipèdes sans plumes » enragés à reproduire indéfiniment leurs insuffisances et à pérenniser le triomphe de la mort. 


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