@Calamo
« Ce paiement rémunère le fait que la reproduction ou la mise à disposition ont été autorisées par l’auteur. »
Certes, mais pour être plus précis, ce paiement constitue la part de l’auteur sur les bénéfices réalisés lors d’une vente. S’il n’y a pas de vente possible, cette part est nulle. L’euro qui va au créateur sur la vente d’un CD n’est pas et n’a jamais été le droit de toucher un euro sur toute licence d’écoute accordée d’une manière ou d’une autre.
En gros, on peut interpréter strictement le droit d’auteur de la manière schématique suivante : dès lors qu’il y a exploitation commerciale, elle doit être autorisée par le créateur et lui être rétribuée. Mais s’il n’y en a pas ? Mozart ne demandait pas de % sur la vente de CD. Mais c’est ici la première fois dans cette histoire qu’une exploitation commerciale DISPARAIT, ce qui rend le cas juridiquement original et intéressant.
Personnellement, je plaiderais facilement le fait que la musique sur le net doit être gratuite. Seulement, comme je me soucie quand même du financement de la création, je me demande depuis 5 ans comment la financer. Et j’ai beau tourner le sujet dans tous les sens, je ne vois que la fiscalité.
Seulement il y a toutes sortes de fiscalités. Internet offre une possibilité extraordinaire de mesure d’audience, qui permettrait d’assoir un prélèvement sur la valeur d’usage de chaque création. Nous y viendrons. Mais ce mécanisme ne peut être efficace que public. Dur à passer dans un monde ultralibéral, qui n’accepte pas facilement la fin d’un secteur commercial.