@ Abdu et Claudec :
Je pense, sauf votre respect, que vous êtes l’un et l’autre les deux faces d’une même médaille. J’entends par là que pour l’un (Claudec), la société est une pyramide fondée sur des critères socio-économiques, pour l’autre (Abdu), c’est une entité socio-économique tendant au contraire à l’aplanissement des conditions. Votre point commun ? Votre grille de lecture socio-économique.
À mes yeux - mais je me trompe peut-être - l’état de communauté est un prolongement de l’ordre naturel, ce avec quoi vous ne semblez pas, l’un comme l’autre, en désaccord. Seulement vous, Claudec, vous recourez à la nature pour légitimer les inégalités socio-économiques, et vous, Abdu, vous le faites au nom du principe d’égalité. Or, dans la nature, comment prétendre que les êtres soient rigoureusement égaux ??? De même, comment ne pas voir que les considérations socio-économiques ne sont que des présupposés modernes et occidentaux, nullement des éléments « naturalistes » ??? L’un veut voir de l’égalité dans la nature, l’autre du capitalisme.
La communauté à laquelle nous appartenons devrait, me semble-t-il, assumer d’une part l’inévitable hiérarchie découlant de la diversité naturelle entre les êtres, et cesser d’autre part de tout référer fondamentalement à du socio-économique. Nous ne sommes pas QUE des individus, et nous ne sommes pas QUE des consommateurs. Vous avez, l’un et l’autre les mêmes présupposés modernes. Claudec s’assume en tant que tel, Abdu, lui, a des scrupules que je partage, même si je tiens à l’idée de hiérarchie.