Oui Jacques Laffitte, la formule de Sartre reste pertinente, mais votre
interprétation sous-estime le « on » dans cette formule. Bien sûr que
tout enfant, quelle que soit la manière dont il a été « fait » usera,
devenant homme, de la liberté pour se « re-configurer » et ainsi
modifier « ce qu’il était ». Sartre le dit clairement : comme tous les
autres il sera condamné à la
liberté. Mais vous oubliez complètement, ici, comment il était devenu « ce qu’il était ».
Le
problème essentiel reste, malgré vos tentatives de le faire disparaître de la
réflexion, l’éventuel handicap de l’enfant dont on aura décidé,
dans certains cas avant même sa naissance, qu’il ne serait pas conçu de manière
naturelle et dont on aura, sans
lui laisser le moindre choix, décidé qu’on lui retirerait son père ou sa mère pour le ou la remplacer par un ou
une autre.
Mais,
encore une fois, les différents aspects de la vie "artificiellement
fabriquée" de l’enfant, décidée telle par ceux qui auront privilégié leur égoïste désir
d’enfant, allant jusqu’à revendiquer
que la loi le transforme en droit, pourraient être calmement discutés hors
pression de ce qui constitue le plus scandaleux dans le projet gouvernemental :
la décision de changer préalablement la définition du mariage, ce qui revient à
le supprimer purement et simplement.
C’est
vraiment ce qu’il y a de plus détestable dans ce projet, en faire
« débattre » comme si sa seconde phase seulement méritait d’être
débattue, la première ayant déjà été réglée on ne sait où par on de sait quel
parlement : le mariage n’est plus l’union
de deux individus de sexe
opposé, par cela même capables de
reproduire un être humain, c’est dorénavant la simple union de quelqu’un
avec quelqu’un.
La
tricherie, aussitôt acceptée et répétée par la plupart des « grands »
médias serviles, s’est installée comme allant de soi : il ne s’agit plus de
« mariage homosexuel » mais de « mariage pour tous ». Il ne
s’agit plus que d’établir « l’égalité » pour des individus devenus tout à coup
indifférenciés. Les adversaires se mettront ainsi d’eux-mêmes en situation de
citoyens qui sont contre l’égalité.
Si
si, on vous le répètera tous les jours : regardez, ça existe encore de tels
salauds ! Ils osent même s’afficher dans la rue par centaines de milliers !