Lettre ouverte au Grand Rabbin Gilles Bernheim
Monsieur le Grand Rabbin,
Votre prise de position (à propos de la loi sur le mariage pour tous), qui engage votre communauté (et même au-delà), se doit d'être impartiale, objective, cohérente et fondée quant à ses arguments. Or il s'y trouve de nombreuses approximations ou contre-vérités qui ne peuvent être reçues comme telles, notamment quand il s'agit des raisons faisant appel à la psychologie,notamment celle de l'enfant. En tant que psychologue, je ne puis laisser dire ou écrire certaines pseudo-évidences qui pour affectives et respectables qu'elles soient en tant que droit à l'opinion, ne sont pas valides en termes de psychologie voire parfois de simple raisonnement.
C'est donc avec tout le respect dû à votre fonction, que je vous fais part ci-dessous de mes réflexions sur certaines de vos assertions.
Cordialement.
J. Laffitte
(Les N° de Page et de Ligne se réfèrent à la version numérique en ligne.)
P7 L17 GB : (Le mariage) C’est l’institution qui articule l’alliance de l’homme et de la femme avec la succession des générations.
JL : Le but n'est pas de s'inscrire dans un cursus de générations, mais de faire couple avec quelqu'un. On subit ses beaux-parents autant parfois que ses parents dans un mariage ou une vie de couple. On ne se marie pas pour épouser ses beaux-parents !
P9 L1 GB : L’amour ne suffit pas, même si la capacité des homosexuels à aimer n’est évidemment pas en cause. Aimer un enfant est une chose, aimer un enfant d’un amour structurant en est une autre.
JL : Cela n'est pas un argument car il y a des parents hétéro qui sont déstructurants : violences parentales, entre époux, maltraitances en tous genres, enfants enfermés dans un cagibi, etc.
P9 L6 GB : c’est méconnaître que le lien de filiation est un vecteur psychique et fondateur pour le sentiment d'identité de l'enfant.
JL : Notion de « vecteur psychique » n'existe pas. Sentiment d'identité de l'enfant : et les enfants illégitimes ou dits naturels qui ne savent rien de leur identité (au sens de l'identité de leur père par ex.), ou les enfants nés sous X ??? L'identité se constitue avec ce à quoi et surtout ceux à qui on s'identifie.
P9 L10 GB : « ce qui suppose d’abord qu’il sache à qui il ressemble :
JL : il n'y a pas de nécessité de « ressembler à » : enfants adoptés. De même l'homme a été fait « à l'image de » et non « à sa ressemblance » (de Dieu). C'est-à-dire de façon analogue, avec sa différence propre, sa spécificité.
P9 L12 GB : il (l'enfant) est issu de l’amour et de l’union entre un homme, son père, et une femme, sa mère, grâce à la différence sexuelle de ses parents.
JL : Même les enfants issus d'un viol ?? Et ceux abandonnés ou accouchés sous X ? C'est l'amour réel des adoptants qui primera et pas le pseudo postulat automatique liant procréation et amour. La procréation n'est pas liée à l'amour mais à la biologie : ce n'est qu'une affaire de gamètes, d'ovules et de spermatozoïdes ; si c'était l'amour qui faisait les enfants tous les viols seraient stériles. Les personnes font l'amour pour le plaisir de faire l'amour pas pour avoir des enfants à chaque fois ! Ce qui ne les empêche pas de faire des enfants parce qu'ils s'aiment ; mais ce n'est pas obligatoirement lié.
P9 L16 GB : Ce qui fait l’humain depuis toujours et pour toujours est une parole dans un corps sexué et dans une généalogie
JL : dans une place généalogique c'est-à-dire en tant qu'enfant (et non pas adulte : le fait de mettre l'enfant à une place d'adulte comme consolateur ou époux affectif de substitution crée des pbs psychiques). Ce n'est pas la généalogie « extérieure », objective, qui est importante : souvent on ne sait pas remonter beaucoup plus haut que ses grands-parents, dès les arrière-grand-parents c'est le flou absolu sauf pour les nobles ou ceux qui ont une tradition culturelle en ce sens.
P9 L31 GB : En effet, ce n’est pas la sexualité des individus qui a jamais fondé le mariage ni la parenté, mais d’abord le sexe, c’est-à-dire la distinction anthropologique des hommes et des femmes
JL : Faux : c'est la vie commune qui fonde le mariage à tel point que la rupture de cette vie commune l'invalide et est cause juridique de divorce. D'autre part, on peut tout autant dire que c'est pour faire l'amour (en toute légalité) que les gens se marient. La parentalité, elle, est fondée par le fait d'être en position d'être parent ! Est père celui qui tient la place du père et idem pour la mère : ce peut donc être la grand-mère, la nourrice, la nou-nou, mais aussi l'oncle, etc. bref la personne qui s'occupe réellement de l'enfant pas la personne qui en a l'état-civil ou le sexe ou le genre ou le gamète.
P10 L1 GB : Ainsi, en délaissant la distinction hommes-femmes et en mettant en exergue la distinction hétérosexuels-homosexuels, les personnes homosexuelles revendiquent non pas la parenté (la paternité ou la maternité), qui implique le lien biologique unissant l’enfant (engendré) à ses deux parents (géniteurs), mais la « parentalité » qui réduit le rôle du « parent » à l’exercice de ses fonctions éducatives notamment. Or, même dans le cas des enfants adoptés, il ne s’agit pas seulement d’éduquer,mais de recréer une filiation.
JL : Précisément comme on le voit avec les enfants adoptés ce n'est pas la parenté génétique ou la filiation purement génétique qui compte mais la parentalité c'est-à-dire le fait d'être parent pour l'enfant. Dans le cas des familles grandes-bourgeoises ou de noblesse, la filiation était purement abstraite et extérieure à l'affectivité de l'enfant, affectivité et parentalité qui s'effectuait avec les nourrices et personnes chargées de vivre avec l'enfant.
P12 L1 GB : Le droit à l'enfant n'existe pas.
JL : TOUT A FAIT EXACT : ni droit, ni obligation, et il ne devrait pas y avoir d'interdiction de principe.
Par contre il existe un droit à « pas d'enfant » : on peut abandonner son enfant à la Dass, accoucher sous x, voire même auparavant et dans les conditions légales à avorter, mais aussi à utiliser des moyens contraceptifs. Etc. Par contre certaines religions voient d'un très mauvais œil un couple qui n'aurait pas d'enfant, comme s'il y aurait une sorte d'obligation morale d'en faire.
P12 L28 GB : Le droit de l’enfant est radicalement différent du droit à l’enfant. Ce droit est fondamental. Il consiste, en particulier, à donner à l’enfant une famille où il aura le maximum de chances de se construire au mieux.
C'est cela qui milite en faveur du droit à l'homoparentalité ou à l'adoption par des couples homosexuels ou homosexués. Car certaines familles, pourtant tout ce qu'il y a de plus hétérosexuelles, se comportent de façon inhumaine : viol d'enfants, malnutrition, coups et blessures, mise au cachot ou au cagibi, séquestration, etc., sans parler de toutes les violences symboliques qui ne laissent pas de traces physiques-visibles.
Mais Droit(s) de l'enfant : Puisque vous vous en réclamez êtes-vous prêt à l'entendre complètement ? Par exemple : si l'enfant vous dit « Je ne veux plus de vous comme parents, je vous déteste, je veux être le fils de...la voisine / de Tatie / de la mère de ma copine / ou bien encore de Tonton Albert et Tonton Jean ?? Ou bien cet étrange « génitif » dans droit de l'enfant ne recouvre-t-il pas en réalité le droit absolu du-des parents et de leur seule « loi » selon leur bon plaisir redoublant le statut d' « infans » (« celui qui ne parle pas) de l'enfant ?
P13 L4 GB : L’enfant adopté doit assumer les traumatismes simultanés de l’abandon et de la double identité familiale. Plus qu’un autre, il a besoin d’une filiation biologique évidente.
JL : cela n'est pas automatique ni absolu comme vous le présentez : un enfant abandonné à la naissance (par ex à la Dass) et immédiatement adopté ne souffrira pas de double traumatisme ni même de simple. C'est la carence affective qui fait le traumatisme. Pas les aléas juridiques.
D'autre part si « plus qu'un autre il a besoin d'une filiation biologique évidente » vous détruisez la naissance sous X et la possibilité de « repartir à zéro » que permet l'adoption plénière rapide par une famille adoptante !
P13 L16 GB : Incombe-t-il à l'enfant adopté de s'adapter aux choix de vie affective de ses parents ?
JL :L'enfant s'adapte pourvu qu'il soit dans un environnement affectivement sécure ; il vaut mieux des parents heureux quels que soient leur sexe(s) que des parents malheureux ou qui se détestent mais qui restent ensemble pour les conventions (ou pour le soi-disant « bien » de l'enfant) alors qu'ils vont tisser un climat de haine et de déni de cette haine dans la vie familiale.
P20 L33 GB : C’est au nom de la tolérance que les défenseurs de la queer theory réclament la reconnaissance sociale de toutes les formes d’orientations sexuelles : homo, bi, trans… Mais la tolérance ne joue ici que le rôle d’un cheval de Troie dans leur combat contre l’hétérosexualité, norme sociale qu’ils jugent imposée et dépassée, puisque bâtie sur la différence sexuelle.
JL : il semblerait bien que se révèle là un syndrome de « citadelle assiégée ». C'est en tant qu'hétérosexuelle que la personne se sent « menacée » par les revendications à « la reconnaissance sociale de toutes les formes d'orientation sexuelles : homo, bi, trans... »
Rappelons que personne n'est obligé... à rien. Ce n'est pas parce que quelqu'un veut être médecin ou charpentier que vous devez vous sentir obligé d'être médecin ou charpentier. Ou récuser à quelqu'un son droit à l'être.
P21 L6 GB : il est légitime de se demander si l’objectif des militants n’est pas finalement la destruction pure et simple du mariage et de la famille, tels qu’ils sont traditionnellement conçus. Dans cet objectif, le mariage homosexuel et le droit à l’adoption pour les couples de même sexe ne seraient qu’un moyen de mieux faire exploser les fondements de la société,de rendre possible toutes les formes d’union, enfin libérées d’une morale ancestrale, et de faire ainsi disparaître définitivement la notion même de différence sexuelle.
JL : C'est carrément une accusation de terrorisme qui est posée là ! On frôle le syndrome hystérique ou paranoïaque. C'étaient les mêmes craintes qui étaient invoquées à propos du Pacs qui allait détruire la société ! Résultat : néant. Ou également c'étaient précisément ces arguments (en dehors de tout Pacs ou mariage pour tous) de destruction de la société qui étaient utilisés par les homophobes contre les homosexuels. Il ne suffit pas de se dire non-homophobes...pour ne pas l'être.
Partie biblique :
P21 L9 GB : La dualité des sexes appartient à la constitution anthropologique de l’humanité.
JL : l'exemple est fort mal choisi puisque ce passage de la bible est interprété par des talmudistes comme quoi l'homme aurait été dans un premier temps « homme-et-femme » non-séparé, indistinctement, une sorte d'androgyne premier. Ce qui justifierait la deuxième version de la Genèse où la femme est créée après l'homme et tirée de lui. Ce qui indique d'ailleurs qu'il ne faut pas prendre les textes au pied de la lettre. Et donc ne pas chercher à leur faire dire... ce qu'on voudrait qu'ils disent !
« Homme et femme » : Le « et » est entendu comme inclusif au sens fort, l'un dans l'autre, et non pas comme exclusif-différenciant. Rappelons que « et » a les deux sens inclusif ou exclusif (au sens de « ou » signifiant une alternative). On dit par exemple : « il y a telle et telle possibilité » le « et » signifie le choix, l'alternative entre deux termes ; comme on dirait : « on va là ou là ? » ; dans l'un et l'autre cas le « et » et le « ou » signifient une alternative qui exclut l'autre. Mais le « et » signifie aussi l'association « prends ton chapeau et ton imper ».
P21 L16 GB : La Genèse ne voit la ressemblance de l’être humain avec D-ieu que dans l’association de l’homme et de la femme (Genèse 1, 27) et non dans chacun d’entre eux pris séparément.
JL : On pourrait tout autant dire « dans la différenciation » que dans l'association : la preuve c'est que dans le deuxième récit il « oublie » d'en créer une, la femme, et qu'ainsi, au début, il ne crée que l'homme masculin (cela voudrait-il dire que la femme serait une « minus habens » ??. On voit par cet exemple les stupides contresens que l'on peut faire dire aux textes par une lecture partiale et partielle !!) ; et ce n'est qu'après lui avoir fait essayer les autres compagnies possibles avec les animaux (on glissera avec légèreté sur la dimension zoophilique à l'initiative de Dieu ce qui montre une largesse d'esprit nettement plus ouverte que ceux qui s'en réclament) « et il ne trouva point d'aide pour lui » ; ce n'est qu'alors qu'il lui crée un symétrique « chair de sa chair, os de ses os ».
P21 L18 GB : Dès qu’elle est consciente de son identité sexuelle, toute personne humaine se voit ainsi confrontée à une sorte de transcendance. Elle est obligée de penser un au-delà d’elle-même et de reconnaître comme tel un autre inaccessible, qui lui est essentiellement apparenté, désirable et jamais totalement compréhensible.
JL : Tout à fait exact ! Tout à fait ! Mais cela s'applique au... désir ! Et cette situation est créée par le désir. Quel que soit le sexe de l'autre. Quand on est « amoureux fou » on est effectivement dans la situation que vous décrivez très bien, mais il s'agit de l'intensité du désir, de la rencontre, du besoin de l'autre, de cette entente étonnante, miraculeuse par son intensité, son étendue et sa richesse infinie. Et non pas de la différence des sexes. C'est l'état amoureux dans toute sa splendeur que vous décrivez... que la personne dont on est amoureux soit de l'autre sexe ou du même !
P22 L7 GB : La différence sexuelle est donc à interpréter comme un fait de nature, pénétré d’intentions spirituelles. Nous en voulons pour preuve que dans la création en sept jours, les animaux ne sont pas présentés comme sexués.
JL : Allier ensemble « fait de nature » et « pénétré d'intentions spirituelles » est intéressant comme possibilité d'interprétation que vous donnez au lecteur. Donc comme les animaux sont aussi différenciés ils sont donc tout autant pénétrés d'intentions spirituelles que les humains !
Ce n'est pas parce que la différenciation sexuelle n'est pas mentionnée pour les animaux qu'elle n'existe pas ! Donc il est abusif de faire dire à l'absence d'une mention dans le texte quelque chose que vous supposez et qui n'est pas écrit textuellement : cela ne peut être qu'une extrapolation, une hypothèse de travail mais absolument pas une « preuve » alors que vous utilisez ce terme (même si c'est par effet de langage, je le concède, donc sans devoir être pris au pied de la lettre, du moins je le suppose) !
P22 L13 GB : Dans ce récit, la sexuation n’est mentionnée que pour l’homme
JL : Dans le premier récit de la Genèse, oui, mais autant dans une interprétation associative androgyne que dissociative différenciée.
Et dans le deuxième récit, l'homme est créé sans indication de sexe « il souffla dans ses narines un souffle de vie et l'homme devint un être vivant » : un être vivant = il n'est pas fait mention de son genre ou sexe. De plus, Adam tiré de la adama on devrait le traduire par « terrien » ou par « un humain » plutôt que par homme qui induit « masculin » par son double usage.
P22 L34 GB : Le désir fait découvrir à l’homme l’altérité sexuée au sein de la même nature : « Pour le coup, c’est l’os de mes os, et la chair de ma chair ! » (Genèse 2, 23),
JL : Vous avez tout à fait raison de dire : « Le désir fait découvrir à l’homme l’altérité sexuée au sein de la même nature » : cela s'applique parfaitement à toute relation quelle que soit les différences sexuelles ou non. Cela s'applique parfaitement à la relation homosexuelle car il restera toujours de la différence même entre personnes de même genre sexuel. C'est la rencontre entre deux êtres qui est un espace et un jeu infini entre similaire et différence : quelles que soient les personnes et leur sexe, il faut que l'autre soit suffisamment similaire pour « s'y retrouver » et suffisamment différent pour que la personne ne se retrouve pas avec un reflet en miroir, une ombre faisant machiniquement les mêmes gestes au même moment. La dialectique du semblable et du différent est la base du désir.
Arbre de Connaître Bien et/ou Mal :
P23 L9 GB : • le « bien connaître » respecte l’altérité, accepte de ne pas tout savoir et consent à ne pas être tout ; cette manière de connaître ouvre à l’amour et ainsi à « l’arbre de la vie »,planté par D-ieu au centre du Jardin (Genèse 2, 9) ;
• le « mal connaître » refuse la limite, la différence ; il mange l’autre dans l’espoir de reconstituer en soi le tout et d’acquérir l’omniscience. Ce refus de la relation d’altérité conduit à la convoitise, la violence et ultimement à la mort.
JL : En plaçant le fruit responsable de la Chute uniquement du côté du « mal connaître » et en dissociant le Bien et le Mal de ce à quoi il est rattaché, « l'Arbre de Connaître » vous « mangez le fruit défendu » à votre tour : car vous introduisez une deuxième séparation-dissociation en mettant d'un côté tout le négatif (refus de la limite, différence, omniscience, etc.) et en mettant de l'autre tout le Bien (respect de l'altérité, accepte de ne pas tout savoir, etc.).
Or le fruit est celui de l'Arbre de Connaître Bien et Mal. Avec aussi le double sens « et/ou ». C'est comme si vous sépariez les pépins du fruit, en estimant que les pépins ne sont pas « de » l'arbre. De plus, « connaître » signifie aussi « pénétrer » avec le même sens qu'en français de « comprendre ».
Ce qui est indissociable c'est l'activité mentale puisqu'elle est capable autant de penser « bien » c'est-à-dire justement (sans connotation morale) avec exactitude ce qui donnera le savoir, tout le corpus de connaissance scientifique, etc. Et, en même temps elle est capable de fantasmer le bien comme le mal, d'imaginer c'est-à-dire « d'être comme des dieu ». Dans l'imaginaire on est tout-puissant, on se déplace instantanément, on va dans le passé ou dans le futur, etc. C'est ce que disait le serpent, qui ne ment à aucun moment ; il ne dit pas « vous serez des dieux » mais « vous serez comme des dieux » ; tout le monde oublie le « comme » ; pourtant les enfants nous le montre tous le jours « on serait comme Tarzan ou Batman, etc. ».
Le « Bien » c'est TWB qui scande et termine chacun des jours de la création : temps de l'accompli.
Le « Mal » c'est Ra. Avec aleph il signifie « proche, prochain » c'est-à-dire ce qui est hypothétique par définition puisque « à venir » : c'est le temps du futur, du conditionnel, du possible, le temps de l'inaccompli.
Les deux temps accompli / inaccompli sont ceux avec lesquels nous conjuguons nos deux modes principaux de pensée :
-
l'activité rationnelle : donnant accès à la matière-réalité-connaissance scientifique par définition l'accompli.
-
l'activité fantasmatique : donnant accès au rêve, au fantasme, à l'imagination ; domaine purement virtuel, non réalisé, par définition inaccompli.
L'erreur, le fruit défendu était de donner autant de poids de réalité à l'activité imaginaire qu'au réel, qu'au savoir objectif. La personne qui répute même réalité au fantasme qu'au réel va se planter grave-grave. C'est pourquoi le texte biblique en fait un « grave » péché d'orgueil. Si on oublie le « comme » on mélange le vrai-réel et la supposition. On rentre alors dans la folie.
Alors on peut comprendre quel est cet Arbre de la Connaissance et où il se situe. Il est dans notre cerveau, il est notre cerveau, lui-même dédoublé en arborescence de la connaissance et en arbre (qui y ressemble d'ailleurs) de Vie : le cervelet chargé de la régulation de la vie végétative, automatique (rythme cardiaque, réparation des tissu, hormones, etc.).
Interprétation de l'Arbre de Connaître Bien et Mal développé dans « Caïn, l'énigme du premier criminel » de Jacques Laffitte, Editions de L'Arbre aux Signes. Site : http://arbreauxsignes.com/
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