@ l’auteur
fatale
a parfaitement raison, dans son commentaire, de qualifier d’oxymore le
« mariage homosexuel » et,
dès les premières lignes de votre lettre on voit que vous allez développer une
argumentation qui, comme celle des promoteurs du projet de loi, aura pour point
de départ ce que l’on peut tout aussi
bien qualifier de nouvelle forme de négationnisme.
Au
Grand Rabbin Gilles Bernheim qui définit le mariage comme étant "l’institution
qui articule l’alliance de l’homme et de la femme avec la succession des générations" vous
répondez que "le but n’est pas de s’inscrire dans un cursus de générations,
mais de faire couple avec quelqu’un".
Tout
est dit, et de la même manière que le disent les destructeurs gouvernementaux
du mariage : l’union de quelqu’un avec quelqu’un c’est la même chose que
l’union d’un homme et d’une femme ! Que les deux qui s’unissent soient de même
sexe ou de sexe opposé n’est qu’un détail que l’on peut oublier très vite.
Que l’on doit, même, oublier très vite et, pour faire mieux passer l’énormité dans les
médias, les apprentis sorciers législateurs ont cru devoir, dans un second
temps, cesser de parler de mariage homosexuel pour ne plus promouvoir que le
« mariage pour tous ».
Les choses deviendraient ainsi très claires : ne seraient plus opposés au projet que les salauds qui sont contre l’égalité.
Compte
tenu de ce que sont devenus les « grands » médias, ça marche jusqu’à
présent très bien. C’est que de nombreux journalistes de la "société du
spectacle" ont désormais le même type de raisonnement à très court terme
que ceux qui nous - qui les ? -
dirigent : si je dis ou écris ceci plutôt que cela est-ce que ça sera mieux ou
moins bien commenté demain matin ?
J’en ai même entendu, ces tous derniers
jours, justifier très explicitement que les grands problèmes de société ne
puissent être soumis au référendum
(il paraît que la loi a veillé à ce qu’il ne soit pas fait pour cela).
En
clair : si les gouvernants de l’instant venaient à se tromper gravement, bof,
nos descendants se démerderont !
Mon but n’est pourtant pas de ménager ici Gilles Bernheim et l’institution
qu’il dirige. Constatant depuis des années la recrudescence d’un écoeurant
antisémitisme, j’ai bien l’intention de profiter de l’occasion pour lui dire
comment, par ailleurs, il l’alimente à sa manière lui aussi.
Mais ce sera dans un autre commentaire.