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Commentaire de louphi

sur Capitalisme et poker menteur


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louphi 20 janvier 2013 15:18

cardom325

Votre analyse de la situation économique et politique mondiale serait parfaite si vous ne commettiez pas une grossière erreur d’appréciation en ce qui concerne les deux premiers paragraphes de votre article. Cette grossière erreur est peut-être contre votre gré car, comme le souligne pertinemment ROBERT GIL, « le posteur » qui rafle la mise des commentaires sur votre article,« Le capitalisme avance masqué et insidieusement lobotomise les cerveaux préparés par la propagande de la télé, des medias et de leurs valets.  ».

Ainsi, à propos du communisme et de l’URSS, comme la propagande du capitalisme nous a tous et toutes gavés et lobotomisés, vous reprenez à votre compte les fables du capitalisme. Pourtant, à juste titre, vous qualifiez le capitalisme de « vicelard » et comme étant « La plus grande escroquerie, la plus impressionnante et démesurée partie de poker menteur [qui] s’exécute devant nous ».

En effet, ce n’est pas « Le 9/11/1989… aux accents du violoncelle de Rostropovitch » que le communisme s’est écroulé, « comme le point d’orgue d’un gigantesque coup de balai sur l’Europe orientale. ». En réalité, c’est plutôt, bien plus tôt, le 5 mars 1953, que ce « gigantesque coup de balai sur l’Europe orientale », cet événement aux conséquences cataclysmiques mondiales, s’est produit.

Contrairement au battage lobotomisant du capitalisme, ce n’est pas le communisme qui s’était effondré de lui-même comme un château de cartes, c’est le capitalisme aux abois qui, ayant bandé au maximum toutes ses énergies occultes de nuisance, dans un ultime effort, dans un dernier sursaut avant sa chute définitive, avait réussi à renverser l’URSS de Staline par un coup d’Etat sanglant.

Ce coup d’Etat sanglant avait été perpétré par un gang capitaliste, infiltré et camouflé dans l’appareil d’Etat soviétique, à la solde du sionisme et de l’impérialisme euro-américain. Ce gang putschiste capitaliste, anarcho-trotskiste, avait pour chef précisément Nikita Sergueïevitch Khrouchtchev que vous avez cité. Le gang anarcho-trotskiste de Khrouchtchev était l’une des dynamites du monde capitaliste camouflées dans l’appareil d’Etat soviétique. Ainsi donc, le gang trotskiste de Kroutchev (ou khrouchtchev) s’est emparé du pouvoir en URSS en mars 1953 par un putschsanglant. Par ce coup d’Etat anti-soviétique commandité par le monde capitaliste, Staline et d’autres principaux dirigeants de l’Etat soviétique avaient été assassinés. Il s’est agi en fait de la victoire, en URSS, de la contre-révolutioncapitaliste mondiale.

En politique, les changements de régime se font aussi par coup d’Etat. Par exemple le coup d’Etat de Napoléon louis Bonaparte en décembre 1851, violent dans les coulisses et pacifique en public, a fait changer la république en empire. De même, le coup d’Etat anti-soviétique trotskiste khroutchevien fut violent, ravageur en coulisse, tambourineur en public et couvert par un grand brouhaha international orchestré par le monde capitaliste.

Il n’est pas nécessaire de faire de grandes recherches pour comprendre la vérité et la réalité du dynamitage de l’URSS par le capitalisme grâce au gang capitaliste anarcho-trotskiste kroutchevien. En effet, on se souvient de l’activisme contre-révolutionnaire clandestin extraordinaire que le monde capitaliste entretenait en URSS du temps de Staline à travers des groupes terroristes anarcho-trotskistes de tous genres. On se souvient aussi que, quand l’URSS était communiste marxiste-léniniste, le monde capitaliste utilisait, à l’encontre de l’URSS, les termes de « glacis soviétique », « rideau de fer », « empire du goulag ». Brusquement, dès que Khroutchev s’est emparé du pouvoir, le même monde capitaliste a abandonné les termes précédents et s’est mis bruyamment à claironner les termes de « schisme communiste », « hérésie de l’Eglise communiste », « dégel du glacis soviétique », « ouverture du goulag », « déstalinisation ».C’est ainsi que le monde capitaliste aura salué et couvert la victoire de sa contre-révolution en URSS.

Le coup d’Etat anarcho-trotskiste-khroutchevien marque la fin de l’URSS et la résurrection de l’empire capitaliste russe. Sans ce coup d’Etat anarcho-trotskiste-khroutchevien, le sort de l’impérialisme aurait déjà été définitivement réglé. C’était la question à l’ordre du jour en 1953 au moment de ce coup d’Etat. L’Histoire a retenu ces graves et tristes événements par les expressions évocatrices de « déstalinisation de l’URSS », « dégel du glacis soviétique », « levée du rideau de fer », « ouverture du goulag », etc.

L’auteur de cet article, cardom325, commet donc une grave erreur de lecture de l’Histoire du communisme, de l’Histoire mondiale, lorsqu’il confond la fin du communisme avec la chute du mur de Berlin en écrivant entre autre que « Le capitalisme triomphait et réduisait 70 ans de communisme à une page d’histoire, sans un coup de canon ». En réalité, ce ne sont pas 70 ans de communisme qui ont été réduit lors de la chute du mur de Berlin en 1989. C’est plutôt le processus de restauration de l’empire capitaliste russe qui, au bout de 36 ans, était arrivé à maturité et devait nécessairement se débarrasser de ses scories communistes. L’expérience communiste de l’URSS n’a donc pas duré 70 ans comme le fait croire le rabattage capitaliste que répercute cardom325, mais plutôt 36 ans, de la révolution d’Octobre 1917 jusqu’à l’assassinat par coup d’Etat de Staline en mars 1953.

On peut donc dire que les évaluations de cardom325à propos de la fin du communisme « ne sont que des chiffres virtuels sur des comptes [virtuels] ». C’est une « comptabilité d’apothicaire [qui participe] à l’hystérie collective, à savoir le premier qui bouge est mort. ».

Toutefois, en dehors de cette grave erreur sur l’Histoire du communisme, le reste de l’article de cardom325est admirablement pertinent dans un style littéraire épique tout autant admirable. Je ne manque pas de le consigner dans ma bibliothèque comme une belle description globale du système capitalisme pourrissant actuel.


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