Hé bien, C’est Nabum, je suis tout entier dans ma réaction ;
mais c’est surtout votre message qui me tient à coeur, car à la violence je préfère
les gens de bonne compagnie, attentifs à leur entourage. Me relisant, je veux
bien croire que mon propos est vif, mais il ne me semble pas facile de le
reformuler... Essayons pourtant : je voudrais tant que
nous parvenions à construire sur les bases du respect mutuel, de l’équité, de
la justice, du partage des ressources, plutôt évidemment que sur la
confrontation, la discorde, la jalousie et la vénalité . C’est une vision très
naïve, que la brutalité du monde d’aujourd’hui réduit en cendre chaque jour. Et
je doute, a priori, de ma capacité réelle à assumer ce que mes envolées
utopistes impliqueraient dans la réalité lorsqu’elle me rattrape.
Mais enfin, je constate que beaucoup trop de gens estiment
que puisqu’on leur fait subir des injustices, alors ceux-là même qui les leur
font subir devraient être soumis à la même injustice. Exemple : les
fonctionnaires ont un salaire et un horaire meilleurs que les miens, qu’ils
perdent donc ces avantages. Au lieu de quoi il serait préférable de militer
pour rétablir un peu de justice et d’équité en faveur des travailleurs pauvres,
en prenant exemple sur les employeurs qui respectent leur personnel. Combien de
fois ai-je lu tel justicier ivre de vengeance réclamer la tête de tel élu du
peuple dont le chauffeur professionnel violait la sainte limitation de vitesse,
plutôt que d’accepter l’idée que son jugement arbitraire n’était porté que par
un besoin de représailles.
L’obsolescence programmée pour tous, en tant que vision de
société, me semble donc être une revendication de nature à dégrader nos
perspectives d’avenir, tout comme la rigueur en période de crise est de nature
à tuer le malade que l’on prétend soigner. Mais je reconnais que j’ai réagi sur
une phrase conclusive qui ne résume pas à elle seule votre article