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Commentaire de wesson

sur Un deuxième passeport russe pour Depardieu


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wesson wesson 21 janvier 2013 15:45

Bonjour l’auteur, 


bon Depardieu je m’en fiches, mais je vient réagir sur la Russie. Malgré les apparences de pays ultra libéral, c’est tout sauf un paradis pour les riches en mal d’évasion fiscale. 

Tout d’abord, la flat tax n’est plus. Depuis cette année, les Russes ont remis une progressivité de l’impôt (qui passe à 23% pour les revenus au dessus de 500.000 roubles par an, soit un peu plus de 1000 € / mois). Les taxes sur le capital sont également revues à la hausse (de 9 à 35% selon le cas de figure), et ils taxent également les expatriés - c’est même un taux plus important pour eux.

Ensuite, il faut comprendre que le discours libéral en apparence ne correspond pas à la réalité du terrain Russe. En effet, en 2008 lors de la crise, d’une part le gouvernement a monté les allocations chômage et les prélèvements sociaux. Mais une fois la crise passée, les prélèvements sociaux ont continué à monter, et le gouvernement de les redistribuer. Ainsi les retraites ont été augmentés en termes réels de 35% en 2010. Des nouvelles allocations tant fédérales que locales ont également été créés, notamment pour aider les femmes seules ou les familles, faisant passer la part allocataire dans les revenus globaux de la population à 18.2% en 2011. Egalement, la part de salaire dans le PIB progressant régulièrement depuis 2005, ce qui est le signe d’une politique sociale plus redistributive et parfaitement assumée, car une fois la crise terminée elle continue. 

Certes le niveau de revenus des Russes n’est pas comparable à l’Europe, mais en dehors des cas exceptionnels de Moscou et St Peterbourg, la vie y est beaucoup moins chère. Et le niveau de vie global augmente.

C’est pourquoi, pour qui veut bien y regarder de manière un peu plus fine, on comprends que le pays évolue vers une forme d’état social rendu possible par l’interventionnisme de l’état dans les investissements et la production notamment d’énergie, et une fiscalité qui se mets en accord avec cette ligne directrice. 

Bref, dans quelques années je fait le pari que on sera bien plus taxé en étant riche en Russie que on ne le sera en France. Un bien mauvais calcul de l’ami gégé.
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