Le NPA défend le droit à l’emploi des salariés de ce secteur tout en réclamant une reconversion compatible avec la sortie du nucléaire en dix ans. Cette reconversion participerait déjà du travail à fournir pour procéder à ce démantèlement d’installations. Au-delà il s’agit de favoriser une reconversion s’inscrivant dans toute une réorientation économique, sociale et des modes de consommation (modes de vie) compatible avec la transition énergétique dont se réclame aussi le NPA. Pour répondre plus précisément à votre interrogation : ce que je viens d’énoncer s’articule à la démarche d’internationalisme qui est une vieille valeur du mouvement ouvrier que d’aucuns jugent ringarde mais qui, pour des anticapitalistes, est essentielle pour défendre que ce que vit un travailleur malien est surdéterminant par rapport à toute revendication « corporatiste » d’un salarié français (étant entendu que corporatiste n’est pas univoquement négatif pour moi : défendre son emploi est légitime si cela évite l’écueil du « les autres, je m’en fous ! »).

On conviendra que le NPA ne cherche pas la facilité : il se bat pour que les légitimes revendications à conserver son emploi à EDF ou Areva intègrent la notion de reconversion : c’est difficile car tout pousse à « sauver son emploi-sa peau », ce que l’on peut comprendre, mais comprendre n’est pas accepter. Le NPA assume don un positionnement social-écologique inconfortable qui le distingue d’EELV ou des court-termistes des syndicats ; il travaille dans les collectifs écologistes comme Sortir du Nucléaire à opérer un dialogue avec les syndicats des sites type Areva ou EDF (voir ici et surtout ici).

Pour saisir la cohérence de la position du NPA, je vous renvoie à son texte de base et plus particulièrement aux passages traitant de la rupture anticapitaliste qu’il préconise qui a des incidences en amont sur les questions d’emploi, de salaires, de solidarité internationaliste, etc. :