Sujet casse-g... !
Moi ça me flanque par terre à chaque fois qu’on parle « des pauvres », avec force détails dégoulinants de bonté impuissante, de bonne conscience malmenée.
D’abord, personne n’a jamais été faire un tour dans leur tête aux pauvres, personne ne sait ce qu’ils pensent vraiment, ce qu’ils ressentent. Des journalistes ont bien essayé de dormir dans un carton « pour voir » comment ça fait d’être à la rue - sauf qu’eux savaient qu’ils retrouveraient bientôt une bonne douche et un bon lit (voire des bras câlins). Enorme différence. PERSONNE ne sait qui ils sont.
...tristement assis sur le trottoir à même le sol.
Peut-être. Peut-être aussi que ce que Rosemar prend pour de la tristesse est tout simplement la gueule de bois, ou les neurones en déroute ?
Bref, ce que je veux dire, c’est arrêtons d’écrire à tort et à travers avec force qualitatifs sur ces pauvres gens en perdition, sur les vertus des échanges humains, la valeur de quelques piécettes offertes, et autres platitudes. Ce qu’il faut, c’est :
1) construire des logements sociaux, des centres d’accueil, des hôpitaux psychiatriques
2) offrir des places en priorité à ceux qui sont à la rue
3) s’assurer que tous ceux qui ont droit au RSA l’obtiennent (et il y en a un sacré paquet)
Aux citoyens d’exiger cela de leur gouvernement plutôt que leur faire perdre leur temps avec des « avancées de société », des guerres aléatoires et des libérations de prisonnières douteuses.
Comme ça a été dit plus haut, il faut être Victor Hugo pour pouvoir parler de la misère, sinon, sinon, ben, euh... On sait plus comment attraper la pose qu’on vient de lire.
Rosemar, vous êtes bien meilleure quand vous parlez des oeuvres d’art.
Bien amicalement.