F. Cassez n’a absolument pas été acquittée, la cour suprême mexicaine
ne s’est pas prononcée sur le fond de l’affaire, mais sur la forme. F.
Cassez a été libérée à cause de vices de procédure*.
Maintenant,
j’ai beaucoup de peine à croire que F. Cassez soit d’une blancheur
immaculée. Rappelons qu’elle a vécu plus d’une année dans un ranch
isolé, où étaient détenus une demi-douzaine d’otages, n’aurait-elle rien
vu ? Ne s’est-elle posé aucune question sur la provenance de l’argent,
sur la raison d’acheter autant de provisions ? Etc.
Pour le moins, elle est coupable de bêtise crasse, mais, évidemment, la con*rie n’est pas un délit.
Il y a aussi une chose qui me dérange. En prison, elle a pu recevoir des journalistes, téléphoner un peu comme elle le voulait, chose impensable en France. Et, surtout, mon expérience de visiteur de prison me permet de l’affirmer, après 7 ans de détention, à sa libération, je peux vous affirmer qu’un détenu français, s’il est heureux, n’a pas le sourire que l’on peut voir à F. Cassez, et certainement pas le bon état physique qui semble être le sien. Il y a vraiment des choses bizarres.
F. Cassez aurait un moyen assez simple de commencer à nous convaincre de son innocence.
Admettons
que, comme elle et son avocat le proclament, elle a été reconnue
innocente, l’administration mexicaine, en l’enfermant, s’est donc rendue
coupable de détention arbitraire.
Alors, que F. Cassez intente un
procès contre l’État mexicain et qu’elle assiste, au Mexique, aux
audiences de ce procès. Ce serait un bon moyen de dissiper les doutes
que nous ne pouvons manquer d’avoir.
Parce le fait qu’elle ait
toujours proclamé son innocence est loin d’être une preuve. C’est
peut-être tout simplement la mise en œuvre du célèbre adage des malfrats
: « n’avoue jamais ».
Maintenant, que des personnages politiques (de quelque bord que ce soit, utilisent un fait divers pour se faire mousser, je trouve cela nauséabond ; à me faire espérer qu’une preuve de culpabilité sorte un jour afin de leur mettre le nez dans le caca de leurs machinations à la c*n.
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* Tout comme le fait la justice
française. C’est une constante de la justice en général : un vice de
procédure annule tout ou partie de la procédure, sans que l’on juge sur
le fond.
Il y a plusieurs mois, un malfrats récidiviste et dont la
culpabilité ne faisait guère de doute a été libéré dans les
Alpes-maritimes, à cause d’un vice de procédure.
Ce sont sans doute
les mêmes qui, à l’époque, dénonçaient la justice française libérant un
gangster, qui, maintenant, transforment F. Cassez en héroïne ! Allez
savoir pourquoi ...