Bien d’accord Alinéa (du 25 à 16 h 26), les fondements restent valables et, contrairement à ce que vous croyez nous parlons
bien de la même chose. Mais ce que vous appelez les « abus » du
socialisme n’en sont pas. Ils sont sa négation. Et la caractérisque principale
de l’époque que nous vivons c’est le négationnisme. Il est multiforme et l’on
refuse de le voir. On fuit toujours cette réalité, notamment en opposant une « nécessité révolutionnaire » à une autre chaque fois que celle-ci est trop peu
manifeste ou trop difficile à atteindre.
Jaja,
que vous félicitez ci-dessus, a illustré ici même, bien souvent, ce type de
renoncement dans la fuite. Il s’est alors montré, comme aussi Mélenchon ou
Corbière ou sa femme dans ses discours, plus proche du fascisme que
« l’extrême-droite », laquelle n’est plus, selon moi, là où on la situe
le plus souvent.
Sarkozy,
avec sa volonté de favoriser délibérément ceux qui sont déjà les plus
favorisés, et avec sa complicité affichée pour les « bons » islamistes
est plus extrêmement à droite aujourd’hui que Marine Le Pen. Sur le second
positionnement « d’extrême-droite », Hollande et Manuel Valls l’ont
clairement rejoint, après Mélenchon ou Corbière. Raquel Garrido, la compagne de celui-ci, ancienne présidente
de SOS racisme : "Il y a deux forces d’avenir, le Front de Gauche et le
Front National, ils vont mener une lutte à mort jusqu’au dernier
survivant".
http://www.youtube.com/watch?v=55RoSQixO8E&feature=player_embedded
La
volonté de violence confondue avec
une fermeté émancipatrice populaire, ça fait clairement partie aujourd’hui,
selon moi, de « l’esprit fasciste ». Jaja et ses copains du NPA sont
animés eux aussi par cet esprit quand ils veulent de l’affrontement dans une
contre-manifestation aux opérations « saucisson-pinard » des défenseurs
de la laïcité républicaine ou des identitaires réclamant un référendum sur la
mosquée de Poitiers en construction.
Cette
volonté de violence contre l’ennemi que l’on a soi-même défini une fois pour
toutes en lui attribuant les
caractéristiques qui nous arrangent, même quand manifestement les entraves à la liberté, l’égalité et la solidarité
(que je crois plus constructive que la « fraternité » dans la trilogie
républicaine) ont changé de lieu, cette volonté de violence est l’une des composantes du
fascisme stalinien.
Tant
que cela ne sera pas reconnu les « socialistes »,
« communistes » et autres militants « de gauche » de toutes
sortes rendront impossible le socialisme que, à juste titre, vous appelez de
vos vœux.
Il n’est finalement pas très étonnant que la
militante anarchiste disciple d’Orwell que vous prétendez être n’ait pas encore
compris ça, car bien des prétendus « libertaires » appuient encore, eux
aussi, leur militance sur ce fonstionnement mental confondant violence et
révolution.