La première rencontre avec les indigènes – que Colomb nomme « Indiens » car il pense avoir atteint les Indes – est encore pacifique. Ceux-ci lui apportent du coton, des perroquets
et d’autres objets. L’interprète que le navigateur avait embarqué à son
bord n’est pas d’une grande utilité... Lors de ce premier contact, avec
force gestes, répétitions et quiproquos, les Taïnos indiquent – ou les
Espagnols comprennent – que de l’or se trouve en quantité importante sur une grande île au sud-est, habitée par des populations d’anthropophages qui leur sont hostiles.
...
Alonso Pinzon est de retour. Il cherche à justifier sa recherche
solitaire. Colomb, estimant qu’il vaut mieux ne pas se diviser, fait
semblant d’accorder du crédit au récit de Pinzon. Longeant les côtes
nord de l’île, les deux navires restant arrivent dans la baie de Samaná,
ils y rencontrent les cannibales déjà évoqués.
L’Amérique, continent du sacrifice humain et du cannibalisme.
...
Bref.
Mais là tu parles de Colomb et du Roi d’Espagne...
Quel est le rapport avec l’église ?
A
la limite, si c’était une expédition envoyée par le Pape qui avait fait
cela, tu pourrais le reprocher à l’église. Mais tel n’est pas le cas.
L’église a toujours explicitement interdit l’esclavage.
...
Bulle Veritas ipsa (1537) :
"Nous décidons et déclarons, par les présentes lettres, en vertu de Notre
Autorité apostolique, que lesdits Indiens et tous les autres peuples
qui parviendraient dans l’avenir à la connaissance des chrétiens, même
s’ils vivent hors de la foi ou sont originaires d’autres contrées,
peuvent librement et licitement user, posséder et jouir de la liberté et
de la propriété de leurs biens, et ne doivent pas être réduits en
esclavage. Toute mesure prise en contradiction avec ces principes est
abrogée et invalidée."
Je n’ose pas imaginer si elle l’avait autorisé...
Ce serait devenu un système comme chez les musulmans...