@Walid :
Vers le 10ème siècle, l’église est une puissance militaire, par ses moines.
Mais avec l’organisation féodale, elle laisse le pouvoir militaire à la Noblesse.
(Lire le poème au Roi Robert d’Adalbéron de Laon - ref vers le texte au lien ci-avant)
Le deal escompté est :
Au pape, le pouvoir législatif.
Au Roi, le pouvoir exécutif.
C’est la distinction spirituel / temporel.
Bon ça marche un temps, le pape peut défaire et refaire quelques rois.
Mais bientôt, cela ne marche plus...
La noblesse veut pouvoir faire sa loi.
Pour le Saint Empire Germanique : voir querelle des investitures, voir lutte du sacerdoce et de l’empire.
Pour la France : Voir Philippe IV.
Pour l’Angleterre : Voir Henri VIII.
Dans les faits, ce sont bien les exécutifs nationaux qui font leur loi et les appliquent.
Le pape, dans les petits états de l’Eglise, n’en a pas les moyens.
Par exemple, pour la croisade cathare, la décision du pape est d’envoyer des prêtres pour réévangéliser les population. Mais un de ces prêtres est assassiné.
C’est alors le Roi de France qui impose sa méthode...
Même chose en Espagne.
L’inquisition menée par l’église se fonde sur l’évangélisation.
Devant la lenteur de celle-ci, la reine d’Espagne emploie la manière forte.
Itou pour la « chasse aux sorcière » :
L’ouvrage qui sème le feu aux poudres est le Malleus Mallificarus.
Il est publié en 1486. L’Eglise le condamne et l’interdit dès 1490.
En France, c’est le laïc Jean Bodin (par ailleurs théoricien de la République) qui en fut le fer de lance.
De même pour l’esclavage : Dès 1537, il est explicitement interdit par le pape.
Qui s’en souciait ?
Avait-elle le pouvoir d’imposer quoique ce soit sur l’Atlantique et en Amérique ?
L’église n’ayant pas de pouvoir exécutif dans les Etats, elle n’en avait pas les commandes.
Mais ses prises de positions restent. Et elles plaident en sa faveur.
Donc c’est trop facile de lui mettre sur le dos des actes qu’elle a pourtant condamné à l’époque. C’est d’ailleurs parce que l’Eglise a toujours été une empêcheuse de tyranniser en paix qu’elle a été peu-à-peu mise au rencart par les exécutifs nationaux.
Walid, tu me dis d’extrême-droite ?
Mais je suis pire que cela...
Je suis un méchant Sorcier et j’ai fait un pacte avec le DIABLE !
Bouhhhh.
clac clac clac clac clac...
Soyons sérieux : regardez fidèlement les faits.