• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Marc Louboutin

sur La politique de la politique du chiffre


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Marc Louboutin 27 janvier 2013 10:40

Bonjour Lamopet,
(Je vous réponds ici, le massage ne passe pas sur la surface où vous m’avez contacté)
Pas de dérobade, mais le sujet de cet article n’est pas là il me semble mais dans une évidente manipulation politique et non pas technique. (Le PS sait exactement à quoi s’en tenir sur les « chiffres »)
La « transparence » que vous appelez concernant l’IGS, l’IGPN et le « contrôle » de la police est elle du domaine technique.
Je peux comprendre vos arguments à ce sujet. Néanmoins ce contrôle dit « extérieur » possède une milite de taille, comme on le voit dans les dossiers traités par le défenseur des droits. Il s’appuie, le plus souvent, essentiellement sur une empathie exacerbée de fait, ce qui part d’un bon sentiment, mais en occultant totalement les contraintes techniques du métier de terrain.
La seule instruction issue de ce « contrôle extérieur » concernant la police depuis les dernières élections, concerne la prise en charge des mineurs lors des affaires judiciaires. Outre qu’elle oublie qu’elle se déroule parfaitement bien la plupart du temps, son application est tout bonnement impossible car elle méconnait totalement le fonctionnement des services de police en terme d’intervention, celle des Police secours en particulier, qui partent sur réquisition radio dans l’urgence de leur point de progression de patrouilles et non après « mures réflexions » au commissariat comme le suggère cette instruction.
Cet exemple est parlant. Non pas de l’éventuelle non-nécessité de regard critique extérieur, mais du pré-requis pour ces « observateurs critiques » de connaitre au minima les doctrines d’emploi, les règlements techniques d’intervention et les contraintes opérationnelles de terrain.
Les magistrats, et même si on peut légitimement penser que leur place serait dans un tel organisme (en admettant qu’ils puissent s’y impliquer, débordés qu’ils sont déjà par leur cœur de métier) n’ont pas plus de recul et surtout de bagages pour aborder d’un point de vue critique, mais OBJECTIF, les actes de police.
Ce débat est passionnant, malheureusement trop conséquent pour être résumé ici, mais il nécessiterait, pour être pertinent, une formation pratique poussée du "contrôle extérieur" pour que ses avis soient pertinents.
Ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas dans les objectifs du gouvernement de s’y atteler.
Bien à vous.
Marc


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès