Bonjour Lamopet,
(Je vous réponds ici, le massage ne passe pas sur la surface où vous m’avez contacté)
Pas de dérobade, mais le sujet de cet article n’est pas
là il me semble mais dans une évidente manipulation politique et non pas
technique. (Le PS sait exactement à quoi s’en tenir sur les « chiffres »)
La « transparence » que vous appelez concernant l’IGS, l’IGPN et le « contrôle » de la police est elle du domaine technique.
Je
peux comprendre vos arguments à ce sujet. Néanmoins ce contrôle dit
« extérieur » possède une milite de taille, comme on le voit dans les
dossiers traités par le défenseur des droits. Il s’appuie, le plus
souvent, essentiellement sur une empathie exacerbée de fait, ce qui part
d’un bon sentiment, mais en occultant totalement les contraintes
techniques du métier de terrain.
La seule instruction issue de ce
« contrôle extérieur » concernant la police depuis les dernières
élections, concerne la prise en charge des mineurs lors des affaires
judiciaires. Outre qu’elle oublie qu’elle se déroule parfaitement bien
la plupart du temps, son application est tout bonnement impossible car
elle méconnait totalement le fonctionnement des services de police en
terme d’intervention, celle des Police secours en particulier, qui
partent sur réquisition radio dans l’urgence de leur point de
progression de patrouilles et non après « mures réflexions » au
commissariat comme le suggère cette instruction.
Cet exemple est
parlant. Non pas de l’éventuelle non-nécessité de regard critique
extérieur, mais du pré-requis pour ces « observateurs critiques » de
connaitre au minima les doctrines d’emploi, les règlements techniques
d’intervention et les contraintes opérationnelles de terrain.
Les
magistrats, et même si on peut légitimement penser que leur place serait
dans un tel organisme (en admettant qu’ils puissent s’y impliquer,
débordés qu’ils sont déjà par leur cœur de métier) n’ont pas plus de
recul et surtout de bagages pour aborder d’un point de vue critique,
mais OBJECTIF, les actes de police.
Ce débat est passionnant,
malheureusement trop conséquent pour être résumé ici, mais il
nécessiterait, pour être pertinent, une formation pratique poussée du "contrôle
extérieur" pour que ses avis soient pertinents.
Ce n’est pas le cas. Et ce n’est pas dans les objectifs du gouvernement de s’y atteler.
Bien à vous.
Marc