• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de bigglop

sur Restauration des comptes publics et justice sociale : les sept refus capitaux de François Hollande…


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

bigglop bigglop 27 janvier 2013 17:56

Bonjour @Albert,

Je vous remercie de votre réponse, mais je reste sceptique sur une monétisation par la BCE de la dette Européenne pour les raisons suivantes :

Les statuts de la BCE l’interdisent formellement et l’Allemagne s’y opposera bec et ongles traumatisée par l’hyperinflation de la république de Weimar en 1923.

Si cet obstacle était levé, il faudrait construire une Europe politique remplaçant les eurocrates qui la contrôlent depuis Bruxelles et construire un projet commun de développement social, fiscal pour mettre un terme aux déséquilibres structurels intra-communautaires.

Je lis avec intérêt les articles d’Artus, de Pisani-Ferry et autres, tout en restant très critique sur leurs parcours respectifs.
Par exemple, P Artus comme A Minc et bien d’autres n’avaient pas vu venir la crise de 2007/2008
Pisani-Ferry comme Artus sont des européistes libéraux appartenant au Cercle des Economistes qui a conseillé Sarko et aujourd’hui Hollande..
Comme tous les « experts » en économie, ils adaptent leurs discours, leurs idées aux circonstances sans s’auto-flageller.

Si nous restons dans le cadre néolibéral, dans cette croyance mystique de « l’autorégulation du marché », de la « concurrence libre et non faussée », de la « libre circulation des capitaux, des biens et des personnes », inscrite au fronton du défunt TCE puis du Traité de Lisbonne, cette monétisation permettra au système financier européen (et mondial par leurs filiales européennes) de transférer leurs créances + ou - pourries, des produits toxiques dans le bilan de la BCE qui devra être recapitalisée par les Etats donc les citoyens contribuables.
Un exemple, le bazooka de Draghi avec le Outrigh Monetary Transaction.
Enfin, cette monétisation, en l’absence de régulation des activités financières et spéculatives, fera un appel d’air pour les opérations financières les plus risquées qui seront de toute façon couvertes par la garantie de la BCE, du MES et des Etats.

Dans la guerre des monnaies actuelle (dévaluation compétitive USA, Japon,...), l’Euro en fait les frais (historique du cours)

Il n’est pas possible de faire l’économie au niveau mondial :
- d’un nouvel accord Bretton-Woods
- d’un Glass-Steagall Act avec un Bancor
- d’une régulation stricte des activités financières, du HFT
- d’une disparition des paradis fiscaux et du shadow banking

Mais aussi d’une restructuration des dettes publiques européennes sinon mondiales


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès