@ l’auteur :
j’ai lu votre article avec intérêt, mais il y a une phrase que je ne comprends pas trop :
« F.C. va-t-elle connaître un sort à la Ingrid Bettencourt, à peine libérée, et disparition des écrans radars. »
Je comprends que la comparaison puisse être tentante.
Il est cependant difficile de pousser l’analogie trop loin, du moins je le crois.
I.B. a été raptée par un mouvement terroriste, puis retenue comme otage pendant longtemps et dans des conditions qui devaient être très sévères. Beaucoup d’autres y ont laissé leur peau. A part cela, certains ( et j’en fais partie) peuvent la trouver irritante.
Mais elle ne téléphonait pas à volonté, et ne recevait pas de visites.
F.C. a été compagne d’un type semble-t-il assez sulfureux.
Qu’elle ait été assez sotte pour ne rien remarquer, c’est assez incroyable, mais il est vrai que la bêtise n’est pas un délit.
Est-ce suffisant pour la transformer en héroïne nationale ?
Si oui, la France semble bien être reléguée à l’époque du roman-photo, et j’espère que la biographie qu’elle ne manquera pas de nous asséner sera en bonne place dans les quais de gare.
Par contre, il me semble que la justice mexicaine, en la libérant, a montré qu’elle savait tirer la conséquence des erreurs de procédure, et qu’il valait mieux laisser filer une coupable que de malmener une éventuelle innocente.
Pour mémoire, le célèbre petit juge d’Outreau, que lui est-il arrivé, après cette avalanche de sottise dévastatrice qui a ruiné la vie de quinze personne ?
Ne donnons donc pas de leçons aux Mexicains.
Et abstenons-nous de tout mélanger, d’abuser du mot « otage » qui dans mon esprit, et je l’espère dans celui de pas mal de gens, correspond à tout à fait autre chose, et de se laisser avoir comme des adolescents boutonneux par un assez joli minois.