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Accueil du site > Tribune Libre > Et Florence Cassez se fit enfin la belle ! Comme Ingrid Betancourt (...)

Et Florence Cassez se fit enfin la belle ! Comme Ingrid Betancourt ?

Après sept ans d'enfer, Florence Cassez a pu enfin sauter dans un avion pour la France. Innocente ou pas, rien ne pouvait justifier 60 années de prison dans un pays à la démocratie et à la justice balbutiantes et dont la police doit être réformée de fond en comble.

C'était à se demander si une grande partie du Mexique, nationaliste comme pas deux, ne vivait pas encore à l'heure de la revanche sur Napoléon III ! Certes, la jeune française n'est peut-être pas blanc bleu.

Elle avait initialement choisi délibérément et son compagnon et vraisemblablement le mode de vie répréhensible de celui-ci. Même si les seuls mots de sa part ayant traversé l'océan depuis sa levée d'écrous à la centrale de Tepepan ont été : "Je ne le savais pas" (NDLR : ce que faisait mon petit copain).

Bref, tout est bien qui finit bien, la jeune femme - de 38 ans maintenant- a bénéficié de la lucidité de la pragmatique juge de la Cour Suprême, Olga Sanchez. Celle-ci a su changer son fusil d'épaule pour obtenir la majorité du vote de sa juridiction pour obtenir la libération immédiate de la française.

ECRANS RADARS

Sans vergogne, en France, l'ex majorité s'est empressée de récupérer cette victoire pour la comptabiliser au profit du Sarko dont le quinquennat s'est déroulé pendant l'incarcération de Florence Cassez. Grand bien fasse à l'UMP ...

Florence Cassez va-t-elle connaître un sort à la Ingrid Betancourt ? A peine libérée et disparue des écrans radars.

Toutes deux ont, en effet un point commun : un léger flou sur leur CV. Pas vraiment sales mais pas réellement irréprochables.

Les conditions de la libération d'Ingrid furent des plus rocambolesques, de même que les conditions réelle de sa détention. On ne saura probablement jamais ce qui s'est passé dans la jungle et les montagnes colombiennes pas plus qu'on ne précisera jamais dans quelle mesure Florence connaissait les activités de son ex compagnon.

Reste qu'elles ont vu une tranche importante de leurs vies jetées aux orties par des gens dont le sens de la justice ressemble plus à celle de Gengis Khan qu'à celle de Martin Luther King.


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8 réactions à cet article    


  • Denis Thomas Denis Thomas 26 janvier 2013 15:25

    il est vrai que l’on a plus guère entendu parler de Bétancourt (enfin Ingrid.... parce que Liliane !!) quelques semaines à peine après sa libération. Se serait-elle retranchée dans un couvent voué à la Vierge ou se refait elle une virginité...politique ? Il s’agit là d’un grand Mystère.


    • Dwaabala Dwaabala 26 janvier 2013 15:31

      Bonjour,
      Savez-vous qu’il est prévu de fournir pendant quelques années à cette jeune femme une garde rapprochée ?
      Non pas pour la protéger physiquement, mais contre elle-même de nouvelles très mauvaises fréquentations.
      Sinon d’ici quelques mois la presse pourrait faire de nouveaux titres du style :
       « On lui aurait pourtant donné le bon dieu sans confession. »


      • nuance 26 janvier 2013 19:52

        @dwaabala : Je ne trouve aucune trace de cette info. Des sources ?


        • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 26 janvier 2013 19:54

          Combien de délinquants, chez nous, sont relâchés pour faute de procédure ?


          Que la justice mexicaine soit dure, c’est possible, mais pourquoi la jugez-vous plus dure que la nôtre ? Les enlèvements crapuleux sont une plaie du Mexique.

          Le problème n’est pas la justice mexicaine (la police et la télévision à sensation peut-être) mais la culpabilité ou l’innocence d’une jeune femme qui a vécu très confortablement avec un criminel sans rien voir, rien comprendre, sans se poser de questions...

          Elle a payé de 7 ans de prison une éventuelle complicité passive. Cela n’en fait pas une héroïne à glorifier ! A-t-on à ce point médiatisé les bénéficiaires de la tardive relaxe des condamnés (abusivement) d’Outreau ? Il me semble qu’ils ont eu plus à souffrir de la justice française que F.C. de la justice mexicaine qui l’a finalement relâchée.

          • ETTORE ETTORE 26 janvier 2013 20:19

            La seule prison qui lui reste..... est celle de son esprit !

            Car quoi quelle fasse, quoi qu’elle dise, il lui en sera tenu compte !
            Qu’elle écrive un bouquin, qu’elle apparaisse aux JT , qu’elle remercie tonton ou qui sais-je...
            les médias vont se l’approprier .
            Après avoir été à l’ombre, les flash des journaleux, vont faire ressortir , soit le côté sombre de sa personne, soit sa naïveté , ou...... !!
            C’est maintenant que commence le vrai combat pour son innocence.
            Elle, contre ....elle seule ! 
            L’esprit..... quelle terrible prison..... sans barreaux !

            • joelim joelim 26 janvier 2013 23:27

              ouais bon c’est mieux qu’en prison, la prison psychologique c’est pas pareil car c’est chacun qui décide smiley 


              et puis elle peut se faire du fric en faisant un bouquin bref rebondir, ce n’est pas une oie blanche non plus

              ce n’est pas une sainte vierge parce que les médias se plaisent à le dire

              mais c’est vrai que qu’en France on manque d’affliction sur les peoples

              on n’a pas une famille royale sur laquelle compatir alors on fait avec qui on peut

              pourtant il suffit de lire Gala pour se soulager pas besoin de déifier cette Cassez.

            • ykpaiha ykpaiha 26 janvier 2013 20:25

              ...
              Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.

              Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,

              Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,

              Sans repos, sans sommeil. Il atteignit la grève

              Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.

              - Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.

              Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes.-

              Et, comme il s’asseyait, il vit dans les cieux mornes

              L’oeil à la même place au fond de l’horizon
              ...
              Et qu’on eut sur son front fermé le souterrain,

              L’oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

              La legende des siecles V.Hugo


              • jak2pad 28 janvier 2013 01:48

                @ l’auteur :


                j’ai lu votre article avec intérêt, mais il y a une phrase que je ne comprends pas trop :
                « F.C. va-t-elle connaître un sort à la Ingrid Bettencourt, à peine libérée, et disparition des écrans radars. »

                Je comprends que la comparaison puisse être tentante.
                Il est cependant difficile de pousser l’analogie trop loin, du moins je le crois.
                 
                I.B. a été raptée par un mouvement terroriste, puis retenue comme otage pendant longtemps et dans des conditions qui devaient être très sévères. Beaucoup d’autres y ont laissé leur peau. A part cela, certains ( et j’en fais partie) peuvent la trouver irritante.

                Mais elle ne téléphonait pas à volonté, et ne recevait pas de visites.

                F.C. a été compagne d’un type semble-t-il assez sulfureux.
                Qu’elle ait été assez sotte pour ne rien remarquer, c’est assez incroyable, mais il est vrai que la bêtise n’est pas un délit.

                Est-ce suffisant pour la transformer en héroïne nationale ?
                Si oui, la France semble bien être reléguée à l’époque du roman-photo, et j’espère que la biographie qu’elle ne manquera pas de nous asséner sera en bonne place dans les quais de gare.

                Par contre, il me semble que la justice mexicaine, en la libérant, a montré qu’elle savait tirer la conséquence des erreurs de procédure, et qu’il valait mieux laisser filer une coupable que de malmener une éventuelle innocente.
                Pour mémoire, le célèbre petit juge d’Outreau, que lui est-il arrivé, après cette avalanche de sottise dévastatrice qui a ruiné la vie de quinze personne ?

                Ne donnons donc pas de leçons aux Mexicains.
                Et abstenons-nous de tout mélanger, d’abuser du mot « otage » qui dans mon esprit, et je l’espère dans celui de pas mal de gens, correspond à tout à fait autre chose, et de se laisser avoir comme des adolescents boutonneux par un assez joli minois.

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