je crois que vous êtes le seul (la seule ?) à poser, en peu de mots, le véritable enjeu de cette affaire,
qui ne porte en réalité pas sur le « mariage » comme rite, mais sur :
- 1. la continuité de l’espèce humaine en général, envisageable, pensable, à la seule condition de poser qu’elle est basée sur l’union de deux éléments marqués de la différence fondamentale, qui se reproduiront dans un seul, qui pourra à son tour perpétuer l’espèce, à la seule condition de s’unir à un autre porteur de la différence fondamentale.
La question étant mal posée, aucun débat n’est possible, sauf à filer vers le délire.
La question ne concerne ni le droit, ni la masturbation, fût-elle entre tenon et tenon, entre mortaise et mortaise, ou entre tenon et mortaise : comme l’a dit Jacques Lacan sur un autre plan, et que je me permets d’utiliser : on peut se passer du Nom-du-père A CONDITION DE S’EN SERVIR.
-2. la suite de cette affaire, si on continue à parler dans le vide, c’est l’éradication de la prise en compte correcte du rôle des femmes dans l’existence de l’humanité : un monde d’hommes, homos ou non, dans lequel les femmes seront utilisées pour la reproduction ou éventuellement le plaisir. Comme l’illustre le formidable, monumental, abyssal lapsus de P.B. qui met sur le même plan la force stérile des bras et le ventre fécond des femmes,
les femmes ne serviront plus que de mouchoir juste bon à essuyer le sperme sacré.