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Accueil du site > Tribune Libre > Mariage pour tous ou castration pour tous ?

Mariage pour tous ou castration pour tous ?

"La castration pour tous !" 

Ne serait-ce pas l’ultra-solution ! La solution radicale qui résout nombre de nos problèmes de cohabitation ?

Voilà un slogan simple et net pour la manifestation des défenseurs du « mariage pour tous ». Il permettrait d’assurer « maintenant », immédiatement, l’égalité pour tous ! Qui dit mieux ? 

Regardez les troupeaux d’ovins ! Si vous ne séparez pas les béliers, « ils vous abiment les brebis » disent les bergers, et passent leur temps à se battre entre eux. La castration permet de les calmer et de les mêler au troupeau. Les brebis sont les femelles. Les béliers castrés sont les moutons. Ils sont dociles ! Et ils ont une chair excellente ! 

L’EGALITE, L’EGALITE, L’EGALITE ENFIN !

La nouvelle Religion a nom Egalité. Après les déceptions de la Révolution au XIXème siècle, les déboires du communisme au XXème siècle, voici la nouvelle utopie : l’Egalité ! Le message : il faut un équarisseur pour mettre au carré l’humanité ! Le modèle de l’humanité devra être l’homosexualité. Et il faudra appeler cela la fraternité. Gare aux réticents et aux contrevenants ! Ils seront relégués dans les archives de l’histoire et dans les nouveaux goulags de l’entendement nouveau ! C’est à dire celui du répétitif et sempiternel son de cloche relayé par tous les médias.

Ainsi, le plus court chemin pour supprimer les intolérables inégalités sexuelles devrait être « la castration pour tous » !

Voyons tous les avantages :

-LA FIN DU MAL(E)

Est-ce qu’il y a beaucoup de femmes qui font la guerre ? Qui violent ? Qui assassinent ?

Les mâles se comportent comme d’insupportables prédateurs avides de violence et de jouissance égoïste. Ils ne reculent devant rien pour assouvir leur appétit dévorant. Eradiquer leur impulsivité leur permettrait d’arrondir les angles et d’éviter qu’ils ne continuent de faire des dégâts dans le reste de l’humanité.

-LA FIN DE LA GUERRE DES SEXES

Les féministes voulaient l’égalité pour se battre à armes égales avec les hommes. Quel peu d’ambition ! Quel manque d’envergure ! La castration pour tous permettrait d’écraser les différences et d’annihiler la guerre des sexes. Voilà du vrai changement !

-DES ENFANTS COMME IL FAUT

Pour les enfants, finie la loterie ! Nous voulons des enfants « comme il faut ». Sans vice caché, si possible ! Puisque les progrès de la science le permettent, rien n’empêchera de multiplier les semences et les ovules méthodiquement sélectionnées. Plus d’aléa. Zéro défaut. Une qualité contrôlée. Plus besoin de faire des efforts pour être fécond et fertile au bon moment ! Il suffira de faire son choix chez soi sur ordinateur et de cocher les bonnes cases et d’attendre la livraison du produit garanti à vie. Ou à mort. Car le service après vente permettra de reprendre les produits qui ne satisferont pas la clientèle ! Ils seront revendus sur le marché d’adoption des plus pauvres ou démantelés pour être resservis sur le marché des « pièces détachées »… Quoi qu’il en soit ce seront des marchés ultra rentables !

-L’EXTINCTION DE LA DIFFERENCE SEXUELLE

Les différences sexuelles permettaient l’ostentation des différences source d’inégalités. Après la castration générale, il ne sera plus avantageux de se démarquer. Au contraire, il sera plus simple et même louable de se fondre dans la masse. La manifestation extérieure des signes distinctifs entre mâles et femelles était source de conflits, l’uniformisation physique permettra de gommer les quelques restes de différence. Avec l’uniforme de l’humanité libérée de la différence sexuelle, l’unanimité sera plus aisée et plus courante. 

QUEL EPILOGUE ?

      Qui nous mènera paître ? Les politiques ont déjà anticipé depuis longtemps cet avenir radieux ! Il suffit de les regarder et de les écouter ! Ils sont tous semblables ! Cela fait longtemps qu’ils sont castrés ! Et pourtant, de nombreuses brebis – et les moutons !- impassibles, les suivent. Les moutons se gaussent contre les réfractaires et ricanent entre eux. Il faut dire qu’ils sont choyés, nourris et fermement engraissés. Ah, ils sont bien soignés, les affiliés des troupeaux domestiques ! Ceux-là qu’on mène à l’abattoir !

 Quant aux quelques béliers insoumis, avec ou sans compagnes ils ont pris le maquis. Ils ont des chefs magnifiques s’ébrouent dans les solitudes et s’ébattent en liberté dans les versants à pic des montagnes inhospitalières. Ils restent quasi invisibles et quasi- mythiques. Ce sont les mouflons ! Des rebelles, des irréductibles. Ils ne gambadent et ruminent dans les solitudes que pour mieux préparer l’avènement solidaire. Car c’est sûr, un jour viendra : la libération de tous ! De tous ceux qui soupirent et rêvent de grands espaces, de rencontres désaltérantes et de liberté solidaire.


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27 réactions à cet article    


  • jef88 jef88 24 janvier 2013 15:08

    le rêve !! ???
    des veaux castrés
    (humour)


    • Jelena XCII 24 janvier 2013 15:15

      Hmmm... mwé... bof. ^^


      • Agor&Acri Agor&Acri 24 janvier 2013 15:16

        @ l’auteur,

        vous optez pour une approche volontairement provocatrice, dans le but, je suppose, de secouer le prunier.

        D’un point de vue formel, votre billet d’humeur est plutôt réussi.

        Mais je crains que, comme les éditoriaux dans la presse-magazine, qui se démarquent rarement de la ligne « éditoriale » du support dans lequel ils publient...et donc se démarquent rarement de ce que 90% abonnés viennent y chercher,
        (= un point de vue qui conforte de leur propre opinion)
        je crains donc que votre éditorial n’obtienne l’adhésion que de ceux qui pensent déjà comme vous
        et soit violemment rejeté par les autres.

        Le débat n’aura pas bcp avancé.  smiley

        J’en profite pour signaler un billet que je trouve vraiment IMPECCABLE
        à la fois constructif et sans concession
        posté il y a quelques jours par l’auteur du forum dont je fais régulièrement la promo
        (et pourtant je suis pas payé pour smiley ) :

        LE SILENCE DES LOUPS (Décryptage d’un monde interdit aux moins de 16 dents)

        Un de ses meilleurs billets à mes yeux.

        Il s’intitule : HOMO-SAPIENS et GAY SAVOIR : l’ultime conflit de génération ?

        Lien : CLIC

        Tout y est : synthèse des problèmes et des enjeux, décryptage, argumentation, documentation et le tout agrémenté d’humour en mots et en images.

        Je pense qu’après lecture, plus d’un changeront leur vision des choses.


        • easy easy 24 janvier 2013 15:21

          ***La nouvelle Religion a nom Egalité ***

          Ça c’est la méthode en vogue « Face à tout problème, la meilleure soluce consiste à égaliser » 
          Et cette méthode ne fait pas l’unanimité.

          La religion, depuis que le Livre n’y répond plus, est l’Explication (qui passe par le pourquoi t’as fait ça, pourquoi j’ai fait ça, voici pourquoi il a fait ça).
          C’est l’explication qui offre un ancrage à la croyance
          Tout le monde adore l’explication et angoise quand il n’en reçoit pas, même au sujet d’une lueur dans le ciel.

          J’explique donc je suis.


          • Sword 24 janvier 2013 18:20

            C’est votre psy qui vous l’a dit ? smiley


          • christol30 christol30 24 janvier 2013 16:54

            Nous manquons tous d’altérité. Dire ce que l’on pense blesse ceux qui n’ont que le consensus à la bouche. Ils sont très sensibles mais il ne manquent pas de réagir s’il le faut avec violence contre les opposants ! Briser la censure est une violence libératrice !
            Je respecte infiniment les individus, autant qu’il m’est possible. Je hais les tabous collectifs, tant que je peux !


            • nemotyrannus nemotyrannus 24 janvier 2013 17:30

              Les mâles se comportent comme d’insupportables prédateurs avides de violence et de jouissance égoïste. Ils ne reculent devant rien pour assouvir leur appétit dévorant. Eradiquer leur impulsivité leur permettrait d’arrondir les angles et d’éviter qu’ils ne continuent de faire des dégâts dans le reste de l’humanité.

              Mouahaha ...
              Pourquoi critiquer ceux qui sont ainsi et pas celles qui ont poussé à être ainsi depuis 200 000 ans ?
              Provoc ’ , provoc ’.
              Humouuuur.

              WebRep
              Évaluation globale
              Ce site n’a pas été évalué
              (pas assez de votes)

              • christol30 christol30 24 janvier 2013 17:43

                Cela s’appelle de la courtoisie ! 

                Et puis, on n’est pas obligé de se mettre à dos 100% de l’humanité !
                Provoc, provoc !

                • pierrot pierrot 24 janvier 2013 17:44

                  texte particulièrement débile.
                  Il y a bien des choses à dire sur le « mariage pour tous » à condition d’avoir un peu d’esprut et d’intelligence, mais l’auteur en manque.


                  • christol30 christol30 24 janvier 2013 17:57

                    Vous, par contre, vous faites preuve de grande intelligence et d’une remarquable éloquence ! De l’esprit en rut à défaut de « bien de choses à dire » !


                  • christol30 christol30 24 janvier 2013 17:46

                    Cet article m’aura permis de vous ren-contrer (voir mon commentaire à propos du besoin d’altérité) et de connaître cet article excellent sur le silence DES LOUPS !


                    • Sword 24 janvier 2013 18:24

                      L’auteur est à n’en pas douter un affreux moyen-âgeux anti-pédé, je ne le salue pas. smiley


                      • christol30 christol30 24 janvier 2013 21:08
                        Vous faites preuve d’une grande modernité !

                      • Loup Rebel Loup Rebel 24 janvier 2013 20:58

                        A propos d’égalité, jean Cocteau disait que « la France a toujours cru que l’égalité consiste à trancher ce qui dépasse »

                        Si je me souviens bien, il était homo ? Et le couple Cocteau/Marais ne s’est jamais marié, mais ils se sont bien marrés tous les deux !


                        • Aldous Aldous 25 janvier 2013 12:04

                          Qouâââ ? Comment ?


                          Ils n’etaient pas mariés ?

                          Je suis scandalisé !

                          Heureusement qu’ils n’ont pas eu d’enfants !

                        • Anthony 25 janvier 2013 08:20

                          Je remercie l’auteur parce qu’il décrit à merveille « le complexe de castration »... ce qui aurait d’ailleurs fait un meilleur titre. L’article eut très bien pu se situer dans une rubrique consacrée à la « Psychanalyse ».
                          Une partie des hommes se sent en danger devant l’homosexualité, mais aussi devant l’égalité de droit des femmes et des hommes parce qu’ils ont peur de perdre leur appendice.
                          Ce texte exprime parfaitement la problématique sous un faux air de provocation.
                          La perte d’un pouvoir, le fait de passer du statut d’homme (viril et dominant) au rang d’Homme (être humain) est cause de peurs et d’incompréhensions. Ce texte, consciemment ou non, décrit justement ce refus viscéral.


                          • voxagora voxagora 25 janvier 2013 10:26
                            à Anthony, et à l’auteur :
                            Vous avez raison, il s’agit bien (en partie) de peur : c’est très tentant d’imaginer une réalité où quelqu’un pour une raison ou une autre devrait se les couper, et d’imaginer que c’est une menace qui existerait dans la réalité.
                            Alors que ce sont des choses qui arrivent rarement, appartiennent au judiciaire et n’ont rien à voir avec les mécanismes psychiques structurants dont s’occupe la psychanalyse,
                            qui traite de trois formes de manque : frustration imaginaire, privation réelle 
                            et castration symbolique introduite par Freud au fondement de l’interdiction de l’inceste au sens psychanalytique, c’est important à préciser.
                            Il s’agit de castration symbolique portant sur un objet imaginaire (le phallus insigne du pouvoir) qui ne sanctionne rien de réel. Seulement instaurer un interdit, une loi symbolique pour permettre au sujet d’aller vers le monde sans se retourner.

                            Comprendre cela est un exercice mental extrêmement difficile à faire, les images ayant une telle force qu’il est plus facile de croire qu’il s’agit de coucheries, ou d’ablation, ou d’accaparation dans la réalité.
                            Maintenant, si j’ai mis « en partie » au début de ma réponse, c’est parce que d’autres choses sont en jeu, bien sûr. 



                          • Anthony 25 janvier 2013 10:56

                            @voxagora

                            Cette castration « symbolique » que j’évoque fait surtout référence à l’analyse « beauvarienne » qui évoque l’idée que la petite fille ne fantasme pas sur un « phallus » pour ce qu’il est mais surtout pour ce qu’il apporte dans la société (domination, pouvoir, facilités...).
                            En gros je fais le raisonnement que l’Homme pense son phallus pour ce qu’il lui apporte dans le monde (hors sexualité) et que cette peur concerne essentiellement la perte d’un pouvoir.


                          • voxagora voxagora 25 janvier 2013 11:04

                            .

                            Oui, le phallus n’est pas le pénis, et s’il en a la forme c’est que le pénis est l’image
                            à cause de l’érection, de ce qui se lève, se dresse, s’érige, domine, est dans l’actiité etc..
                            En gros, comme vous dites. Bonne journée.


                          • Christian Labrune Christian Labrune 25 janvier 2013 10:30

                            Excellente proposition, dont le radicalisme m’enchante.

                            Il y aura par dessus le marché un bénéfice secondaire que je ne vois pas évoqué : si on châtre les petits garçons avant la puberté (à mon sens, l’entrée à l’école primaire devrait être conditionnée à cette opération) cela nous fera des légions de chanteurs tout à fait aptes à interpréter l’ancien répertoire de la Chapelle Sixtine. Il y a bien les hautes-contre, mais ils n’arriveront jamais à la cheville d’un vrai castrat.

                             


                            • Christian Labrune Christian Labrune 25 janvier 2013 15:10

                              @Grandgil

                              Vous êtes bien passeiste ! Brassens, c’était encore le vieux monde, plongé dans l’obscurantisme. « Les Français sortent des ténèbres pour entrer dans la lumière », avait dit prophétiquement Jack Lang, lorsque son camarade à la francisque était arrivé au pouvoir. Réveillez-vous, Grandgil : nous sommes dans un monde entièrement nouveau.

                               Je ne pense pas que l’immortel inventeur de la fête de la musique puisse jamais voir quelque chose de négatif dans les dispositions que propose l’auteur de cet article. Je forme le voeu que l’Assemblée s’en saisisse, qu’il en résulte une loi qui permettrait de ressusciter à coup sûr l’art des castrats.

                              « De la musique avant toute chose », disait Verlaine. Enfin, nous y sommes, et grâce soit rendue au parti rose bonbon. 


                            • lilas 27 janvier 2013 07:28

                              Monsieur Anthony,

                              Je vous remercie de votre réponse. Il me permet de clarifier mon point de vue.

                              Il est des compliments qui sont de lents poisons. Mon point de vue est parfaitement antagoniste du vôtre. 

                              J’aime le différent. Que m’apporte le complaisant ? J’aime les différends ! N’est-ce pas la prémisse de toute discussion et de tout échange ?

                              Je ne crois pas que les êtres humains se sentent en danger devant leurs semblables mais au contraire devant l’altérité ! Et pour surmonter leur peur viscérale de la différence, ils fabriquent des idoles en forme de phallus (nationalisme, religion sectaire, idéologies, pseudo-sciences, modes, cultures etc.) pour faire foule et fabriquer de l’unité illusoire.

                              Face à l’altérité du monde (la nature, la terre, le cosmos), des autres (hommes et femmes, les homosexuels), de la vie (notamment la sexualité) et la mort (l’altérité radicale), nombre d’êtres humains jouent de la similitude et cherchent la ressemblance… pour se dissimuler dans la foule et échapper à la mort. Malheur à ceux qui refusent de se fondre dans le moule !

                              La différence est un point de départ. Ensuite le chemin de l’unité ou du rassemblement se construit en marchant côte à côte ; en faisant AVEC. La vie est oeuvre d’harmonisation, non pas de fusion ou de confusion. 

                              Je crois en l’union-humanité-fraternité des hommes et des femmes ! Mais avec leurs différences et non pas contre. Je crois en la communion des être humains, non pas contre, mais avec leur altérité. Je crois en la culture, non pas contre-nature, mais avec la nature. L’amitié -ou l’amour- est un dépassement des antagonismes. La fraternité humaine –à moins d’être mutilante- ne peut se tisser qu’avec les différents fils variés et multicolores des humeurs et des personnalités présentes.

                              Comme le jardinage bio. J’apprends à faire AVEC la terre, les plants, le rythme du temps et des saisons… Voyez-vous me confronter avec la boue et la terre me construit plus que de patauger dans les fantasmes cognitifs et les délires théoriques, fussent-ils de grande renommée !


                              • christol30 christol30 27 janvier 2013 07:42

                                Monsieur Anthony et M. Voxagora, 

                                Je vous remercie de votre réponse. Il me permet de clarifier mon point de vue.

                                Il est des compliments qui sont de lents poisons. Mon point de vue est parfaitement antagoniste du vôtre. 

                                J’aime le différent. Que m’apporte le complaisant ? J’aime les différends ! N’est-ce pas la prémisse de toute discussion et de tout échange ?

                                Je ne crois pas que les êtres humains se sentent en danger devant leurs semblables mais au contraire devant l’altérité ! Et pour surmonter leur peur viscérale de la différence, ils fabriquent des idoles en forme de phallus (nationalisme, religion sectaire, idéologies, pseudo-sciences, modes, cultures etc.) pour faire foule et fabriquer de l’unité illusoire.

                                Face à l’altérité du monde (la nature, la terre, le cosmos), des autres (hommes et femmes, les homosexuels), de la vie (notamment la sexualité) et la mort (l’altérité radicale), nombre d’êtres humains jouent de la similitude et cherchent la ressemblance… pour se dissimuler dans la foule et échapper à la mort. Malheur à ceux qui refusent de se fondre dans le moule !

                                La différence est un point de départ. Ensuite le chemin de l’unité ou du rassemblement se construit en marchant côte à côte ; en faisant AVEC. La vie est oeuvre d’harmonisation, non pas de fusion ou de confusion. 

                                Je crois en l’union-humanité-fraternité des hommes et des femmes ! Mais avec leurs différences et non pas contre. Je crois en la communion des être humains, non pas contre, mais avec leur altérité. Je crois en la culture, non pas contre-nature, mais avec la nature. L’amitié -ou l’amour- est un dépassement des antagonismes. La fraternité humaine –à moins d’être mutilante- ne peut se tisser qu’avec les différents fils variés et multicolores des humeurs et des personnalités présentes.

                                Comme le jardinage bio. J’apprends à faire AVEC la terre, les plants, le rythme du temps et des saisons… Voyez-vous me confronter avec la boue et la terre me construit plus que de patauger dans les fantasmes cognitifs et les délires théoriques, fussent-ils de grande renommée !


                                • voxagora voxagora 28 janvier 2013 09:47
                                  Au cas où vous repasseriez par ici, je vous copie-colle un autre de mes commentaires sur mon sentiment concernant l’altérité et la mêmeté, ma réponse à Anthony sur le point très précis qu’il soulève, à savoir la castration SYMBOLIQUE, vous ayant peut-être induit en erreur.
                                  Ce que je veux dire avec la citation de Lacan, que j’ai mal introduite en voulant être concise, c’est exactement ce que vous dites avec « la différence est un point de départ »
                                  c’est à dire que : la vie sexuelle et la fréquentation d’un autre, fût-il de même sexe, permet de « se passer » dans la pratique de la différence, à condition d’admettre que la différence (sexuelle) est la condition de notre existence, et que laisser croire aux enfants qu’ils seraient issus d’autre chose que d’un père et d’une mère est un facteur de désorientation.
                                  A la différence de vous (mais cela me paraît logique) qui terminez votre article sur la solitude du bélier rebelle, je termine mon post du 24 sur la solitude de la femme. Je suis moins poétique, néanmoins.

                                  Par voxagora (xxx.xxx.xxx.139) 24 janvier 10:01

                                  je crois que vous êtes le seul (la seule ?) à poser, en peu de mots, le véritable enjeu de cette affaire,

                                  qui ne porte en réalité pas sur le « mariage » comme rite, mais sur :

                                  - 1. la continuité de l’espèce humaine en général, envisageable, pensable, à la seule condition de poser qu’elle est basée sur l’union de deux éléments marqués de la différence fondamentale, qui se reproduiront dans un seul, qui pourra à son tour perpétuer l’espèce, à la seule condition de s’unir à un autre porteur de la différence fondamentale. 
                                  La question étant mal posée, aucun débat n’est possible, sauf à filer vers le délire.
                                  La question ne concerne ni le droit, ni la masturbation, fût-elle entre tenon et tenon, entre mortaise et mortaise, ou entre tenon et mortaise : comme l’a dit Jacques Lacan sur un autre plan, et que je me permets d’utiliser : on peut se passer du Nom-du-père A CONDITION DE S’EN SERVIR.

                                  -2. la suite de cette affaire, si on continue à parler dans le vide, c’est l’éradication de la prise en compte correcte du rôle des femmes dans l’existence de l’humanité : un monde d’hommes, homos ou non, dans lequel les femmes seront utilisées pour la reproduction ou éventuellement le plaisir. Comme l’illustre le formidable, monumental, abyssal lapsus de P.B. qui met sur le même plan la force stérile des bras et le ventre fécond des femmes,
                                  les femmes ne serviront plus que de mouchoir juste bon à essuyer le sperme sacré.

                                  • lilas 28 janvier 2013 21:59

                                    Madame, -Voxagora-

                                    Je suis heureux de vous lire et je vous en remercie : je ne suis moins seul ! Même si je ne suis pas sûr de tout comprendre (n’est-il pas possible de se passer de tels concepts comme le Nom-du-père ? et de dire les choses avec des mots plus familiers)... Et pourquoi pas « le nom-de-la-mère » ?
                                    Ai-je bien compris ? Je traduis à ma manière :

                                    1) La continuité durable de l’espèce ne sera assuré -notamment au niveau biologique- que par la plus grande diversité génétique : ce qui implique le mélange des gènes et des génotypes sur un éventail le plus large possible. Ce mélange sera d’autant moins porteur de risques de tares qu’il sera diversifié et d’autant plus transmetteur de richesses et potentiels génétiques et que les génotypes seront différents. 
                                    Au niveau relationnel, l’enfant se construit dans un milieu relationnel de proximité riche de différences dès le départ, dans la combinaison-coconstruction de la relation homme-femme et de la relation des deux vis à vis de l’enfant ensemble et séparément : -relation exceptionnelle de l’enfant avec son père-paterne et relation exceptionnelle de l’enfant avec sa mère-maternelle. Au niveau culturel, c’es idem. Et tous les différents niveaux sont reliés... 
                                     
                                    2) L’humanité sera valorisée par la reconnaissance de la présence incontournable et du rôle essentiel de la femme ( reconnaissance du Nom-de-la-mère ?) Ce serait la prise en compte du rôle de la femme non plus comme une pourvoyeuse d’utérus mais de son rôle de Mère à part entière et de femme-dans-un-couple-de-différents. Au lieu d’être considérée comme une latrine où l’homme fait ses besoins ou comme une « bambine » où les individus (homos ou hétéros !) font leurs besoins de bébés, elle serait reconnue et respectée dans son intégrité (physique-psychique-sociale-culturelle). Car il n’y a rien de séparé si ce n’est dans les idéologies délirantes, pourvoyeuses de principes à l’emporte-pièce et de guillotines « intellectuelles »... 
                                     
                                    Merci de votre invite à lire l’admirable article 
                                    Par voxagora (xxx.xxx.xxx.139) 24 janvier 10:01

                                    Il y aurait tant à dire sur le totalitarisme de la stupidité et de le règne de la pensée insensée...

                                    Je pense que nos vox -bien que sur des registres différents- s’accordent ! N’est-ce pas ?


                                  • voxagora voxagora 29 janvier 2013 10:02

                                    Je ne sais pas si je m’adresse à Lilas ou à christol30, il semble qu’il y a confusion de posts ?

                                    Sur le Nom-du-père c’est juste un exemple pris pour illustrer le fait que quel que soit le couple les enfants doivent savoir qu’ils sont d’abord issus d’un homme et d’une femme. Qui les élève et les aime ensuite c’est plus facile à savoir. 
                                    C’est à dire : on peut se passer de vivre avec le père et la mère génétiques, à condition de savoir qu’ils existent)
                                    Mais vous avez raison de souligner cette question du Nom de la mère : cela ne se posait pas depuis la nuit des temps parce qu’on pouvait facilement voir qui accouche de l’enfant, mais pas qui a « planté la graine », et donc l’homme chef de famille transmet Son nom pour maintenir la cohésion et éviter l’éparpillement et le désordre.

                                    Dans notre monde moderne les analyses prouvent la filiation et on peut savoir qui a donné/prêté/vendu quoi, c’est à dire qui sont le père et la mère DE DEPART. 
                                    C’est à dire qu’on est pas seulement dans l’élevage, l’amour etc.. mais il y a aussi un SAVOIR SUR L’ORIGINE qui doit être accessible, et qui ne doit pas être nié.

                                    Sur l’incompréhension des concepts pas faciles à aborder je suis d’accord avec vous.
                                    J’essaie de faire passer ce que ces concepts englobent et ce qu’ils m’apportent à moi, avec des mots le plus simple possible, sachant que tout le monde n’a pas les mêmes références. Mais je n’y arrive pas complètement.
                                    Mais on n’est pas tenu de tout comprendre, et il me semble que c’est impossible (tant mieux ça fait des choses à découvrir) alors juste attraper des petits bouts de savoir par ci par là et s’en débrouiller comme on peut.
                                    C’est ce que je fais ici en lisant les uns et les autres.


                                     

                                  • christol30 christol30 29 janvier 2013 13:02

                                    Oui, il y eu confusion de posts... 

                                    A propos des articles cités, on se perd dans les références... Est-il de vous ?
                                    En tout cas, votre explication est très claire et je vous en remercie.

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