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Commentaire de Christian Labrune

sur Comme une odeur de pauvreté...


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Christian Labrune Christian Labrune 30 janvier 2013 21:06

@Rosemar,

Dans le métro aux heures de pointe, on repère quelquefois dans une rame où les voyageurs sont entassés comme des sardines, une zone d’une quinzaine de mètres tout à fait vide. Quel bonheur ! On se précipite. La porte se referme alors et on est immédiatement pris de nausée à cause d’un clochard couché sur une banquette et qu’on ne pouvait pas voir. Cela m’arrive chaque année trois ou quatre fois. Je ne sais pas combien de temps il faut rester sans se laver pour commencer à puer - je n’ai jamais eu envie de tenter l’expérience !-, mais je puis vous assurer que l’odeur - toujours la même, et qu’on ne peut pas imaginer pas si on ne l’a jamais flairée - est absolument insoutenable. On peut toujours prêcher en théorie la tolérance mais, de fait, il n’y a personne qui soit vraiment capable de résister. Chacun cherche son salut dans la fuite.

Au Louvre, on croise bien des sauvages qui déambulent comme la noce de Zola avec leur marmaille et leurs bouteilles d’eau minérale, s’interpellent dans les grandes salles comme s’ils étaient à un match de foot. C’est intellectuellement insupportable, mais la puanteur, c’est bien pire, ça vous tue physiquement. Des salles sont fermées depuis plus d’un an, et c’est scandaleux, pour installer des issues de secours, mais si les cas que vous évoquez se multiplient, cela peut devenir très utile. Je crains que d’autres séries de salles ne doivent bientôt être fermées, cette fois pour installer des douches.


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