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Commentaire de easy

sur Quand les violons l'emportent sur la raison


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easy easy 31 janvier 2013 16:45

La définition de l’homme, de la femme, est bien complexe et de toutes manières évolutive autour d’une certaine évidence physique

Mais ce qui est sûr c’est que nous sommes en train de perdre, depuis 1945, un mécanisme secret ou implicite qui me semblait intéressant 


Clotilde et Clovis tiraient tous deux profit d’un jeu implicite mais culturel, que partageaient les autres gens, consistant à créer deux espaces de débats. Un espace public et un espace privé, les autorités entre conjoints s’inversant en passant de l’un à l’autre. En public le puissant roi ne lâchait rien, Clotilde se taisait. En chambre, le roi capitulait et ça se savait.
 

L’espace de la chambre aura toujours été propice aux caresses.
L’espace public, aura été celui où il faut faire état de sa force pour tailler un menhir ou pour dégommer un Romain

Il me semble intéressant pour la fluidité des pensées et considérations, donc pour les intelligences, que chacun puisse passer d’un espace à l’autre en inversant sa vapeur

Lorsque l’espace public est à la lourde charrue et à la guerre, l’espace de la chambre lui est très contrasté et les deux postures sont exploitées à fond par chacun.
Chacun se montre ferme dans un des espaces pour mieux lâcher dans l’autre.
 
Lorsque l’espace public est à l’ascenseur, à la conduite assistée et à la paix de marchands de tissus ou à la guerre avec des manettes, l’espace de la chambre, lui aussi à manettes et à bidules électriques, ne lui fait plus contraste. 
Les conjoints ne jouent plus de cette antique respiration blanc/noir.
Ils passent neutres, ils se rigidifient sur le milieu.
Ils sont centraux mais ne savent plus changer de position

Clovis et Clotilde c’était un couple avec marche avant + marche arrière
Les couples d’aujourd’hui c’est le point mort bloqué


Ce que je dis là, tout le monde le sait mais il y a quelque chose dans la situation trop neutre actuelle qui fait qu’on ne peut pas en parler

Sauf en une extraordinaire occasion telle celle qui s’est présentée avec le cas de Bachar el-Aszsad, qu’on aura trouvé dur et dont on aura interpelé l’épouse afin qu’elle le fasse plier depuis la chambre. En vain

Nous savons tous, sans jamais en parler explicitement, qu’il est intéressant que le père passe pour dur devant les enfants pendant que la mère passe pour conciliante. 
Nous le savons mais nous ne trouvons plus le biais pour le dire depuis que les pères aussi doivent allaiter et langer leur enfant 

Etant donné cette égalité de posture, je ne doute pas qu’avec la venue des nouveaux couples, on va voir, en salle de travail, les deux conjoints haleter, ahaner, hurler et transpirer pareillement, pendant que ce sera d’une troisième personne que sortira leur enfant 



 


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