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Commentaire de louphi

sur Le 2 Février 1943 : Stalingrad...


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louphi 3 février 2013 07:55

ROBERT GIL

Votre article, apparemment une reprise de l’article d’Annie Lacroix-Riz, professeur émérite, université Paris 7 comme vous l’avez signalé, met à bas la propagande de l’impérialisme occidentale comme quoi le tournant de la guerre hitlérienne de 1939-1945, c’est l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique.

Nul doute que chaque étape dans une guerre peut être interprétée comme étant un tournant. Mais il y a de ces tournants qui sonnent le début de la débâcle pour le camp adverse. Le tournant, c’est l’étape décisive qui apporte tout d’un coup l’espoir en ouvrant en même temps l’horizon de la victoire alors que tout semblait jusque-là perdu.

Et pour cause, depuis son invasion de l’Autriche en mars 1938, l’Allemagne s’envolait de victoire en victoire dans ses attaques et invasions des pays voisins à l’Ouest. Dans cette promenade européenne, l’Allemagne fut rejointe par son allié l’Italie de Mussolini. En moins de deux ans, l’Europe de l’Ouest avait capitulé et s’était couchée devant Hitler sans opposer de résistance significative. Le monde entier était pétrifié par la BLITZKRIEG, la guerre éclair.

En Europe de l’Ouest, seule l’Angleterre essayaient encore de se débattre pour survivre aux coups de griffes de l’Allemagne. La mort prochaine de l’Angleterre était programmée. Mais Hitler se ravisa et voulu d’abord consommer son plat de résistance à l’Est, en attaquant l’URSS en violation du pacte de NON-AGRESSION qu’il avait signé avec l’URSS. Nom de code de l’opération : BARBAROSSA. Ce fut pour lui un très mauvais calcul car c’est là qu’il commença à mordre la poussière et à se faire démembrer. C’est alors que le monde entier comprit que le monstre Hitlérien n’était pas invincible et commença à prendre courage pour l’affronter. C’est ce cuisant échec de la Wehrmacht face à l’URSS qui constitue le tournant décisif de la deuxième guerre mondiale, le Grand TOURNANT.

L’article d’Annie Lacroix-Riz, ici publié par ROBERT GIL, décline ce GRAND TOURNANT en trois tournants que l’on peut qualifier d’étapes du GRAND TOURNANT.

Ainsi, « Après l’attaque allemande du 22 juin 1941, le premier tournant militaire de la guerre fut la mort immédiate du Blitzkrieg. ». Ce fut la première étape du tournant de la deuxième guerre mondiale de l’impérialisme.

Ensuite, « Le second tournant militaire de la guerre fut l’arrêt de la Wehrmacht devant Moscou, en novembre-décembre 1941, qui consacra la capacité politique et militaire de l’URSS, symbolisée par Staline et Joukov. ». Ce fut la deuxième étape du GRAND TOURNANT. Cette étape succéda à la foulée de la première. Elle se déroula

La Bataille de Moscou fut la deuxième étape du grand tournant. La victoire de Moscou embraya immédiatement la troisième et dernière étape du grand tournant, celle de Stalingard, comme le précise toujours l’article  : « La victoire soviétique de Stalingrad, troisième tournant militaire soviétique, fut comprise par les populations comme le tournant de la guerre, si flagrant que la propagande nazie ne parvint plus à le dissimuler. L’événement posa surtout directement la question de l’après-guerre, préparé par les États-Unis enrichis par le conflit, contre l’URSS dont les pertes furent considérables jusqu’au 8 mai 1945. »

A dire vrai, le GRAND TOURNANT de la Seconde guerre mondiale, ce n’est pas l’entrée en guerre des Etats-Unis d’Amérique suite à l’attaque nippone à Pearl Habor en décembre 1941, mais ce sont bien les revers infligés par l’URSS à la Wehrmacht, l’armée allemande, qui constituent le seul tournant de cette guerre, le GRAND TOURNANT, l’échec de l’opération BARBAROSSA.

L’article publié ici par ROBERT GIL présente une autre pertinence et non des moindres. Cette deuxième pertinence, c’est la conséquence de la victoire de STALINGRAD, dernière étape du grand tournant. Ainsi, l’article ne manque pas de souligner que : «  L’événement posa surtout directement la question de l’après-guerre, préparé par les États-Unis enrichis par le conflit, contre l’URSS dont les pertes furent considérables jusqu’au 8 mai 1945. »

(A suivre)


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