L’article est intéressant et il détaille un point de vue partagé par pas mal d’ « amateurs » (au sens noble) de photographie.
Cependant, bien que je ne sois pas franchement expert en photographie, je me permets de ne pas être du tout d’accord avec l’auteur. Tout simplement car il mélange tout, et si il a abandonné le numérique, il me semble que c’est tout simplement qu’il n’a pas réussi à le maitriser... S’il avait accepté le même effort d’apprentissage du numérique que ce qu’il a fait pour maitriser l’argentique, s’il avait intégré le fait que maitriser la photo numérique demande un apprentissage différent mais tout aussi intense que l’argentique, peut-être aurait-il pu tirer satisfaction de cette évolution de la photo, maintenant incontournable.
Mais revenons à l’article :
- le premier reproche fait au numérique est totalement infondé. En fait, l’auteur mélange automatisme et numérique, ce qui n’a rien à voir. Les derniers reflex argentiques étaient déjà largement automatisés.. les numériques ne font que pousser cette logique un peu plus loin pour aider le débutant ou le photographe pressé à « réussir » (techniquement parlant) un maximum de photo. Maintenant, il est clair qu’une démarche « artistique » s’accomode en général mal de tous ces automatismes... mais les bons appareils numériques sont tout aussi débrayables que les appareils argentiques : c’est particulièrement vrai pour les reflex, mais meme pour quelques bons compacts. Automatisation et numérisation n’ont donc pas grand chose à voir : on peut très bien se sevir d’un appareil numérique en mode manuel et laisser ainsi toute sa créativité s’exprimer... et réserver le mode manuel aux photos de vacances ou usages professionnels « intensifs »
Le deuxieme reproche est également très criticable : je vais en faire hurler certains, mais pour moi, il est indiscutable la qualité du son d’un disque vinyl était merdique simplement car ce suport dénaturait considérablement le son réel. Une numérisation de qualité, avec une système de restitution de qualité permet de se rapprocher d’un son « haute fidelité », c’est à dire le plus proche possible de l’original. Après, on peut tout à fait aimer la « couleur » de tel ou tel système (un bon vieux vinyl, par exemple)... mais c’est juste une question de gout qu’il faut assumer : ca veut dire qu’on préfère un son dégradé à la réalité enregistrée... pourquoi pas, mais il ne faut pas perdre de vue, avant de critiquer le numérique sur ce point, que la plupart de ces « imperfections » peuvent être simulées par post-traitement numérique...au déail pret que ici, rien n’est imposé, et que ce « post traitement » peut constituer une étape de création complémentaire à part entière. Par contre, ce qui est vrai en audio l’est un tout petit peu moins en photo. Pourquoi ? Car il faut reconnaitre, à la différence du CD audio, que les appareils photo numériques ont été lancés en masse alors même que la technologie n’était pas tres mature ; probablement car ils apportaient autre chose qu’une simple amélioration de qualité (maitrise des couts, facilité de post-traitement...). Le numérique, c’est bien si on dispose de capteurs et de systèmes de traitement suffisament performants pour écraser techniquement les systèmes analogiques.... c’était loin d’être le cas des premiers appareils photos numériques... et si les progrès ont été considérables ces dernières années, il faut reconnaitre que quelques progrès supplémentaires ne seraient pas superflux. Le discours que j’ai sur le CD ne s’applique donc pas à 100% sur la photo... mais vu les performances des dernières générations d’appareils, on n’en est pas loin.
Quant au dernier point évoqué, encore une fois, il démontre pour moi un manque de maitrise de l’outil « numérique ». L’auteur a bien assuré le « premier niveau » d’assimilation des posiibilités de ce nouvel outil : le numérique permet une boulimie de photos, ce qui est très pratique pour cetains usages... mais l’auteur a vite détecté les limite ce cette possibilité : cela peut nuire à la démarche artistique. J’insiste sur le « PEUT nuire »... car en fait, tout est une question d’usage. c’est là qu’auteur na pas franchi le « deuxième niveau » d’assimilation des capacités de son appareil : l’auteur parle d’automatismes qui brident la créativité (de manière injustifiée, comme je l’ai expliqué), mais la rareté d’image imposée par les appareils argentique n’est-elle pas aussi une limitation imposée au photographe par l’appareil, qui donc dans un sens brident sa créativité ? le numérique fait simpement sauter cette limite... cela signifie que la seule limite qui reste est celle que s’imposera le photographe lui même : le choix et la limitation du nombre de cliché fait maintenant pleinement partie de la démarche artistique et demande donc une maitrise par le photographe et lui seul.
Bref, le rejet par certains de la photo numérique me semble largement non justifié (sauf pour quelques usages bien précis ou la technologie numérique présente encore des limites)... tout est une question de maitrise de la technologie :
- maitrise des capacités des appareil, notament de tous les modes « manuels »
- maitrise des outils de retouches qui ne sont pas là que pour supprimer des objets genant d’une photo ou faire des montages rigolos, mais permettent aussi un véritable post-traitement créatif
- remise à plat de sa démarche artistique en fonction des possibilités (immenses) et des (quelques) limites de ces nouveaux outils : par exemple ce n’est pas parce que l’appareil permet de prendre des milliers de photos par jour qu’il ne faut pas s’imposer soi-même des limites : dans les prises de vue, mais aussi dans le « tri » des photos que l’on peut faire de retour au bercail. Ca fait partie intégrante de la démarche artistique.
en résumé, ce n’est pas parce qu’un outil offre des possibilités nouvelles qu’il faut nécessairement toutes les utiliser... une démarche artisitque conciste souvent à réduire le « champ des possible » pour mettre en avant tel ou tel aspect du sujet représenté... le fait qu’un nouvel outil offre de nouvelles possibilités ne peut pas être un mal, mais ca ne veut pas dire que tout le monde doit les utiliser sans dicernement.
enfin, surtout suivre attentivement les évolutions technologique, car pour aller dans le sens de l’auteurs, les premières générations d’apparails numériques étaient effectivement loin de pouvoir remplacer des appareils argentiques, tout simplement car la qualité et rapidité n’étaient pas au rendez-vous (ces premières générations d’appareils correspondaient vraiment à un usage très différent de l’argentique, qu’ils complétaient très bien sans les remplacer) ; mais les dernières évolutions des appareils numériques permettent maintenant d’envisager sérieusement de remaplcer le bon vieux mais contraignant argentique par un appareil numérique... il reste bien enocre quelques progès à faire, mais le niveau de qualité actuel devient il me semble très acceptable.... à suivre
21/07 01:46 - philmouss
très intéressant débat. je retiens deux arguments forts évoqués ici pour ma part en faveur du (...)
14/02 14:19 - Bruno
Intéressante analyse mais à mon avis faux débat car il n’y a rien de ce qui se faisait (...)
13/02 16:44 - momu
bravo pour cet article très juste et très intéressant. sans jamais avoir été une addict du (...)
12/02 18:53 - ZJP
« Je suis d’accord avec tout ce que tu exprimes, j’ajouterai que ce qui me gène le (...)
12/02 18:19 -
Ha bon. « En argentique, on se concentre, on cadre, on attend le bon moment » En numérique (...)
12/02 13:41 - spud
Article et point de vue intéressant, mais je suis totalement à l’opposé... (...)
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