Vous nous dîtes que, dans le secteur privé, seuls les salariés des petites entreprises souffrent vraiment du jour de carence, les autres bénéficiant de sa prise en charge. Vous indiquez que ce système conduit les salariés à venir travailler même quand ils sont malades. Juste constat. Quelle conclusion en tirez-vous ? Il faut selon vous supprimer toute prise en charge du jour de carence et en instaurer un second dans le public, afin que tout le monde souffre de la même façon !
En bonne logique néo-libérale, vous prônez le nivellement par le bas de la condition des salariés. C’est inique, et dans le cas d’espèce parfaitement stupide. Car un salarié qui va travailler alors qu’il est malade, c’est un salarié qui risque de voir s’aggraver sa maladie, donc de coûter plus cher à la sécu et d’être arrêté plus longtemps. Et je ne parle même pas des effets pervers du style « tant qu’à être pénalisé, je vais me faire prescrire plusieurs jours d’arrêt » !
Ce jour de carence est une ineptie. Il revient à punir tous les salariés pour les abus de quelques uns. Pourtant, les moyens existent pour lutter contre les arrêts maladie abusifs, et les employeurs, dans le privé comme dans le public, ne se privent pas pour les utiliser. En outre, vous devriez savoir qu’en matière de fraude à la sécu, les abus des employeurs coûtent bien plus cher que ceux des salariés...
Par ailleurs, tout votre discours est fondé sur une vision de droite imprégnée de logique patronale. Ce n’est pas une tare, nous sommes en démocratie, vous avez le droit d’avoir vos opinions. Mais assumez-les, plutôt que de nous la jouer « gentil DRH à la retraite qui n’était pas toujours d’accord avec le patron et veut s’entendre entre gens de bonne volonté » !
Enfin, vous reprochez à jaja de vous avoir traité de « larbin du patronat » , mais avouez que vous lui avez tendu la perche, vous qui vous revendiquez comme ancien DRH, et continuez à relayer le discours patronal (ou qui allez même parfois au-delà !).