Bonsoir Yvesduc
Vous me répondez :
Hervé Hum : La résolution de ce paradoxe apparent tient dans le degré de certitude. Face à de grands événements, il est sain d’envisager d’autres scénarios mais pour être affirmatif,
il faut, comme vous le soulignez, apporter des preuves, ce qui demande
du temps et du travail. Par ailleurs, la définition du secret n’impose
pas que celui-ci le reste.
Je ne vois aucun paradoxe, la définition du mot complot est : projet secret élaboré par un groupe de personnes contre une autre ou institution.
Or, s’agissant de la vie publique, tout secret entourant une décision gouvernementale est constitutive d’un complot. La preuve est donc le secret lui même. S’il n’y a pas complot, il ne peut y avoir secret. Le secret d’Etat est donc un complot tourné contre une personne ou une institution. Pas forcément tourné vers l’intérieur du pays, c’est d’ailleurs l ’argument principal des gouvernants pour justifier le secret. La fameuse « guerre contre le terrorisme ». Mais dans un Etat de droit, démocratique et pacifique, aucun secret d’Etat ne peut trouver une justification légitime.
La transparence totale est la seule preuve qu’un Etat est réellement et véritablement gouverné de manière démocratique et pacifique. IL n’y a aucun autre moyen, car ce qui n’est pas transparent est... Trouble, opaque, flou, bref, pas clair !
Donc, le secret défense (de regarder) entourant certaines pièces concernant les attentats du 11/09 est constitutif de la preuve du complot. Ce n’est pas une théorie, le secret étant un fait établi. Par contre, il n’existe peut être pas la preuve sur le contenu ou projet du complot (minimaliste ou maximaliste), mais seulement la preuve qu’il y a bien l’existence d’un complot visant à dissimuler la vérité ou la réalité des faits.
Prenons le cas (dans les attentats du 11/09) le plus minimaliste, c’est à dire d’un gouvernement voulant dissimuler son incompétence et ses fautes avant et pendant les attentats. Le complot se définira alors comme l’action visant à empêcher à ce que justice soit faite pour condamner les responsables de l’incurie gouvernementale et de ses services.