Il n’y a pas de culture sans éducation et inversement.
Cependant nous sommes entrés dans une culture du résultat, de la productivité et de la rentabilité. L’école forme de plus en plus de moutons, c’est indéniable, elle arrive même à former des moutons analphabètes. Ce qui pose beaucoup de problème d’intégration dans le monde professionnel. Le rôle régalien de l’Etat dans l’éducation est donc régulièrement critiqué.
Loin de moi l’idée que les enseignants ne font pas leur boulot, La plupart le font avec cœur, compétence et conviction.
Mais qui’ n’a pas vu un jeune employé incapable de rendre la monnaie derrière un comptoir sans prendre sa calculatrice pour faire la soustraction ? Qui n’a pas lu un rapport bourré de fautes d’orthographe et de conjugaison ? Force est de constater la dégradation du niveau. Je ne suis pas expert pour en analyser les causes, je laisse cela à d’autres. Je constate.
Après avoir dit ceci, on sent bien que dans un système qui est incapable d’enseigner les outils de base, le calcul, l’écriture, la lecture, etc. Former des jeunes à la connaissance et la pratique artistique devient un luxe. Pourtant celle-ci est fondamentale. Qui n’a pas entendu des commentaires du genre : « c’est nul, c’est moche, … » en visitant un musée. Alors que les œuvres qui y sont présentées sont universellement reconnues. L’art n’est pas là pour plaire seulement, il peut déranger, témoigner de son époque, … mais tout cela suppose que le spectateur maitrise un minimum le décodage des œuvres.
C’est un enjeu majeur, n’oublions pas que pour maitriser les esprits certains n’ont pas hésité à bruler des œuvres et des livres, et à baptiser art dégénéré tout production artistique qui n’avait pas grâce à leurs yeux.