Cher Emmanuel,
Oui c’est vrai, pour l’odeur de souffre, ce n’est que l’impression que me donne l’attitude de nos cardinaux qui vont raler jusqu’à Rome, à cause du retour au latin !
Je dois avouer que je maitrise mal toutes ces notions, comme peut-être la plupart de nos concitoyens, cependant par la radio et par les informations, j’écoute les évènements, et je connais une petite église (très vaguement) qui commence à être connue : Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris. Cette église est traditionnaliste.
Il y a un évènement qui m’avait marqué à l’époque où c’était presque une mode pour les immigrés sans-papiers de venir se réfugier dans les églises, avec la bénédiction du curé. On pouvait voir ces pauvres gens prier en direction de la Mecque devant les églises, églises qu’ils laissaient en piteux état, une fois leurs revendications entendues et acceptées.
Il est arrivé la même chose à Saint-Nicolas, mais le prêtre n’a pas eu la même attitude, après avoir écouté leurs revendications (comme d’habitude, discours sur la colonisation, etc, etc...),il leur a dit qu’ils étaient les bienvenus, mais que c’était une maison de prière, et qu’ils pouvaient rester pour prier s’ils le voulaient, mais pas pour autre chose. Les « squatters » sont donc restés un temps, en silence, et sont vite repartis !
J’en conclus un peu vite, je le veux bien, que d’un coté on a laissé les gens pisser derrière l’autel, car cela se serait vu (!) et que de l’autre, on s’est fait respecter, en douceur, et dans l’accueil malgré tout.
L’église Saint-Nicolas du Chardonnet distribue aussi des vêtements aux pauvres, sans se soucier de leur religion ou de leur race, c’est là que je vais déposer mes vêtement lorsque je change de garde-robe.
Et puis la messe en Français, je me permets de n’être pas d’accord avec vous, la messe s’est ringardisée, il y a quelque chose d’un peu « niais » (pardon !) dans la messe en Français, et qui ne rend pas le mystère qu’avait le latin, mais vous connaissez sans doute la chanson de Brassens, « sans le latin... » ? Le latin avait aussi l’avantage de réunir des fidèles de langues différentes. Et puis ces chants sont superbes !
C’est sans doute ce qui est dramatique pour les églises de tradition « Vatican II », comment rendre le mystère, sans la magie des chants latins, qui avaient traversés les siècles et s’étaient sans doute améliorés avec le temps et la ferveur des croyants ?
Je suis d’accord sur le faît que les langues vernaculaires sont importantes, mais le mélange des deux ne me paraitrait pas si mal !
Amicalement
Bill