Je ne propose pas de remplacer le système actuel, mais d’ajouter un régime supplémentaire, comme je précise dans la conclusion :
« Cela ne veut pas dire qu’il faut abandonner la répartition, mais de toute évidence il va falloir y introduire une dose de capitalisation. »
Vous demandez mes sources. Je les ai citées. J’ajoute :
Le système de capitalisation est souvent mis en exergue tout à la fois par ses promoteurs qui souhaitent pouvoir gérer l’argent collecté (jusqu’à 20 ans de cotisations moyennes en vitesse de croisière), et pour ses détracteurs qui prédisent la disparition de la solidarité et la fin d’un système de retraite pour tous. La retraite par capitalisation consiste pour un individu à cotiser aujourd’hui pour sa retraite future. Autrement dit, pour avoir une retraite, le salarié devra cotiser volontairement ou non dès aujourd’hui. Les sommes collectées durant sa période d’activité travailleront pour lui et permettront de dégager une rente viagère dans l’avenir. Il est déjà possible pour un français de cotiser pour sa retraite, à travers le Préfon ou le PERP. Ces deux dispositifs permettent d’améliorer la pension de retraite à venir mais en aucun cas ne se substitue au système de retraite par répartition qui est obligatoire.
La principale critique contre la retraite par capitalisation est liée aux dérives que l’on peut observer aux Etats-Unis. Aux Etats-Unis, il n’est nullement obligatoire de cotiser et rien ne garanti la retraite. En effet, quelqu’un peut très bien avoir la totalité de ses actifs en actions au jour de sa retraite, voire après son arrêt d’activité. Si la bourse s’effondre, il se retrouve alors avec une grande part de ses économies disparaître. Cette situation s’explique par la culture financière américaine, bien loin de la culture française. Nos expériences sur le système de capitalisation sont plus cadrées. Ainsi le PERP fonctionne selon un principe règlementaire très précis. Ce système pourrait être un jour généralisé et obligatoire si la France venait à passer à un système de retraite par capitalisation.
Les PERP garantissent en effet les actifs en fonction de l’âge de départ en retraite. Si vous êtes à moins de deux ans de votre retraite, au moins 90% de votre épargne retraite est garantie. Autrement dit, plus l’âge de la retraite avance, plus votre épargne est garantie. On peut imaginer qu’à 25 ans, l’ensemble de vos cotisations sera investi en actions, puis passeront petit à petit vers des placements plus sécurisants jusqu’à aller vers de l’emprunt d’Etat ou des sicav monétaires. Selon la législation actuelle, entre 10 et 20 ans de l’âge du départ à la retraite, votre PERP doit être garanti à 40% ; de 5 à 10 ans, 65% ; de 2 à 5 ans, 80%, et enfin moins de deux ans 90%. Ainsi en cas de grave crise financière, au grand maximum, vous perdez 10% de votre épargne, épargne qui continuera toutefois à générer des intérêts tout au long du versement de votre rente mensuelle. Le PERP est donc bien loin de la culture américaine même si un souscripteur peut demander à refuser la garantie.
Le PERP étendu pourrait donc être l’outil financier qui permettrait tout à la fois d’investir fortement dans notre tissu industriel tout en garantissant le financement des retraites à venir. Toutefois le système devra être obligatoire, et nécessitera des ajustements pour permettre à tous de percevoir une pension. Fiche publiée le 07/10/2008 -
http://www.lemoneymag.fr/v5/fiche/s_Fiche_v5/0,6171,12646,00.html
www.ifrap.org/Retraite-par-capitalisation-Avantages-et-risques,11509.html -
www.lemoneymag.fr/.../0,6171,12646,00.html
www.ifrap.org/Retraite-par-capitalisation-Avantages-et-risques,11509.html -