Le ministre de l’éducation nationale
est en train de modifier les rythmes scolaires en essayant de tenir
compte des rythmes de l’enfant.... soit disant.....
Je vois très clairement la tentation de diminuer la durée de la
journée passée à l’école en écartant des disciplines telles que
les arts .... Cette initiation artistique pourrait être confiée à des
associations après 15h30....
Ainsi le prof des écoles (je préfère encore dire l’instit... et j’en étais un) serait dispensé, par exemple, de donner une éducation
musicale à ses élèves ....
Jusqu’à présent l’instit représente une image du citoyen qui est ouvert sur le monde et sur
la condition humaine en ayant un regard multiple : le regard
scientifique, par son intérêt pour les sciences dures (sciences
naturelles, mathématiques....) et pour les sciences humaines
(l’histoire, la géographie, la linguistique....), le regard
artistique (la musique, la littérature...)... (J’oublie le regard
sportif...)
Bref c’est une image de l’humaniste que l’on propose à
l’enfant.
Aujourd’hui cette approche
pluridisciplinaire est peut-être remise en question. Cela m’inquiète...
Entendons-nous bien. Je parle
d’éducation , d’éducation musicale par exemple, et non pas de formation musicale. Je parle
d’une culture musicale de base qui est à relayer par des organismes
de formation musicale si c’est le désir de l’élève et de ses
parents. Je parle d’une pratique du geste musical, courageux gratuit
et poétique. Il n’y a rien de plus beau qu’un instit qui chante avec
ses élèves, même et surtout quand les difficultés sont là... Que l’instit
chante tant bien que mal avec ses élèves mais qu’il chante !..... Des artistes ont eu dans certaines circonstances des comportements remarquables : Molière, Mozart et bien d’autres... Ils appartiennent à notre patrimoine et on peut évoquer leurs oeuvres et leur histoire. Ils peuvent être des repères qui aident à choisir une attitude, une conduite de vie. Chez eux, tout nous parle des misères et de la grandeur de la condition humaine .... Permettons à l’instit d’appuyer encore son enseignement sur des ressources telles que celles-là.